Bakel: USAID/YAJEENDE pose le 1er jalon d’une autonomisation des collectivités locales pour la lutte contre l’insécurité alimentaire.

Ce vendredi 5 août 2016 à 11 heures précises, dans les locaux de l’ONG USAID/YAJEENDE du bureau de Bakel,  s’est tenue la cérémonie d’ouverture des travaux de planification devant permettre aux communes graduées de prendre en charge la gestion de la sécurité alimentaire en vue d’atteindre les objectifs de l’autosuffisance alimentaire dans le département. Cette cérémonie présidée par le sous- préfet de Moudery, monsieur Mansour Diallo, avec à ses côtés le Maire de la commune de Moudery, le coordonnateur du projet du bureau de Bakel, le docteur Daouda Ndao et le coordonnateur du GTC (groupe de travail citoyen) de Moudery, monsieur Wombo Ttraoré, verra les présences remarquées et remarquables des maires, des GTC, des étudiants sortants de l’ENEA et des invités. Ces travaux sont prévus pour durer deux jours.

L’objectif de la rencontre est de partager la feuille de route et mettre en place une planification devant permettre aux six  communes retenues, après une sélection graduelle (évaluation),  de bénéficier d’  un appui institutionnel et financier pour mener des activités de développement nutritionnelle aux fins d’assurer une sécurité alimentaire aux communautés.

Il s’agira en clair d’échanger et de partager sur les rôles et responsabilités des parties prenantes, sur les activités et les attentes, sous l’autorité de l’administration, pour relever les défis de l’insécurité alimentaire dans les zones cibles.

 Il s’agit des communes de Moudery, de Gabou, de Ballou, de Sinthiou-Fissa à Bakel et des communes d’AORE et Bokiladji dans le département de Matam. Ce sont ces communes qui sont sorties du lot après une auto- évaluation sur un total de douze au départ. Désormais le projet USAID/Yajeendé se mettra en retrait et va laisser ces communes travailler avec leur GTC et promouvoir des actions de développement nutritionnelles avec l’accompagnement d’étudiants stagiaires de l’ENEA (Ecole Nationale d’Economie Appliquée de Dakar) qui séjournent actuellement dans la zone.

Monsieur Daouda Ndao, coordonnateur régional du dit projet dira : « Ce jour marque un tournant historique dans nos relations avec les communes car cela fait six ans que nous sommes ensembles à tenter de relever les défis de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle et avec comme approche l’agriculture pour la nutrition. A la cinquième année, une graduation est faite (auto-évaluation) sur la prise en charge efficace des questions de sécurités alimentaires par les institutions locales (conseil municipal, les GTC, les ASP).

A l’issue de cette évaluation faites par les agents techniques de l’Etat, des communes ayant atteint un niveau très avancé dans la prise en charge des questions de sécurité alimentaires,  sont retenues pour être autonomisées c’est-à-dire leur donner des moyens institutionnels  et financiers et les laisser travailler avec leur GTC. Dans chaque commune, un stagiaire de l’ENEA est présent pour les accompagner dans un domaine précis au regard de la feuille de route qui décline toutes les activités et les attentes pour la prise en charge efficace des questions de sécurité alimentaires. Cette feuille de route qui décline les activités cibles dans chaque domaine (agriculture, élevage, nutrition et développement…) est gérée par le GTC qui est le bras technique des collectivités locales pour prendre en charge la question de l’insécurité alimentaire. Aujourd’hui donc nous posons avec les collectivités locales le jalon de la durabilité car, précise-t-il, nous sommes appelés à cesser nos activités un jour et les communautés seront aptes à gérer leur propre survie sans le projet. Car comme tout projet, il a une durée de vie.

Le coordonnateur fera un bref rappel des réalisations faites dans le domaine de l’agriculture (acquisition de  semences certifiées pour les paysans, de tracteurs, de technologies innovantes pour améliorer les rendements agricoles, la transformation de ces produits), l’élevage (avec le passage du don où des animaux à cycles courts sont remis et après reproduction des animaux, le don est transmis à une autre famille. Ce système original a permis à 3000 ménages vulnérables de sortir de la pauvreté), nutrition- développement, service privé local et des activités de gouvernance ».

Il terminera par  égrener quelques faiblesses qui plombent les actions  de développement comme l’instabilité de la pluviométrie et l’impraticabilité des pistes pour atteindre certaines localités comme Kéniéba. C’est pourquoi il demandera à l’autorité de porter son message au président de la république pour que des actions de réhabilitation  des pistes soient menées dans le cadre du PSE pour permettre l’accès dans ces localités en longueur d’année.

Le maire de la commune de Moudery porte-parole de ses pairs dira toute sa satisfaction sur l’ONG USAID/YAJEENDE qui selon lui, ne fait que du développement durable. Et c’est ce qu’ils attendent des autres ONG c’est-à-dire, les aider à se passer de l’aide comme le fait si bien Yajeendé. C’est pourquoi au nom de tous les maires, ils réitèrent leur engagement à redoubler d’efforts pour l’atteinte des objectifs assignés.

Monsieur Mansour Diallo, sous- préfet l’arrondissement de Moudery, venu présider l’ouverture des travaux dira : (USAID/YAJEENDE, depuis sa venue dans la région ne fait que dérouler des actions pertinentes, efficaces, efficientes et durables avec les communautés pour réaliser les objectifs du millénaire pour le développement en parfaite symbiose avec la vision du  PSE pour un Sénégal émergent en 2035 avec une société solidaire et un Etat de droit. Car selon lui, au lieu que le projet donne du pain chaque jour aux populations, il leur apprend à devenir des acteurs de leurs propres survie, de leur propre développement. Car dira-t-il, tout ce qui a un impact sur les enfants doit être bénéfique pour eux et les aider à se développer et c’est pourquoi il remercie au nom du président de la république, cette ONG qui déroule des programmes de développement du millénaire. Car dira-t-il en substance USAID/YAJEENDE est entrain de bien travailler. Il a travaillé à rendre autonome les paysans dans le volet agriculture, dans le domaine de la transformation des produits agricoles, dans le cadre du passage du don et aujourd’hui, dans le volet nutritionnel et, selon lui, c’est ça le développement durable c’est-à-dire accompagner, aider et autonomiser.

Il donne son engagement indéfectible pour accompagner le projet à atteindre tous les objectifs de développement avant de déclarer ouvert les travaux.

Abdou Khadre Mané /