Niché à 81 kilomètres de la commune de Kédougou, le département de Salémata s’apprête à abriter la Journée mondiale du tourisme qui a pour thème cette année, «promouvoir l’accessibilité universelle en faveur du tourisme pour tous». Ce dont se réjouissent les populations qui attendent déjà l’événement avec entrain. Laissé en rade, mal loti en infrastructures, perdu dans un enclavement indescriptible, Salémata compte retrouver le sourire avec l’évènement qui se tiendra sur son sol.
Pourtant, les potentialités économiques, les richesses culturelles et forestières ne manquent point. Cependant faute d’accès, ce potentiel est très mal exploité et les populations se sentent coupées des parties du Sénégal.En réunion de préparation la semaine dernière, le chef de service régional du tourisme du pôle Sénégal-oriental, Jean Pierre Ndécky, a estimé qu’il y a des efforts à faire pour désenclaver sa circonscription et vendre les destinations de l’intérieur du pays. Pour développer et promouvoir le secteur touristique dans cette zone, il faudrait agir sur le levier du transport, assure-t-il. Selon lui, les régions de Tamba et Kédougou sont des régions carrefour qui disposent d’un environnement attrayant et verdoyant et d’une riche diversité culturelle. Pour faire éclore ces potentialités, il faut, estime-t-il, «développer le transport». Et cela passe selon lui, par la construction «d’infrastructures routières, aéroportuaires et ferroviaires» pour désenclaver et vendre la région de Kédougou.
A cet effet, si l’on sait que la grande distance qui sépare Dakar de Kédougou décourage les nationaux, à plus forte raison les étrangers qui cherchent à découvrir l’intérieur du pays. C’est un véritable frein à l’essor du secteur touristique dans cette zone. Le développement du transport n’est pas le seul levier sur lequel on doit s’appuyer de l’avis de M. Ndécky. Il a estimé que la culture étant une compétence transférée aux collectivités locales, ces dernières devraient s’organiser pour disposer d’un agenda culturel pouvant motiver les visiteurs à l’inscrire dans leurs répertoires et prendre rendez-vous. Ce pour dit-il, attirer les étrangers.
Selon ce dernier, c’est seulement par «l’évènementiel» qu’on peut attirer les touristes, mais pas en développant le tourisme d’affaires, comme c’est le cas à Kédougou. S’agissant du choix de Salémata pour les cérémonies de commémoration de la journée du tourisme, il pense que c’est une bonne affaire pour cette contrée. Cela va permettre dit-il, de mieux vendre cette destination aux visiteurs. C’est pourquoi, il pense qu’il était utile de tenir la rencontre avec les acteurs touristiques de la région pour jeter les bases et se préparer, à ces festivités touristiques. Et en profiter pour faire la promotion de la belle région naturelle de Kédougou.
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