Tambacounda : célébration de la journée de l’arbre, les vertus et autres avantages du « Vène » revisités à Koulor.

La région de Tambacounda a, à l’instar des autres régions du pays, célébré la journée de l’arbre. Placée sous le thème «promouvoir une économie forestière génératrice de revenus pour les populations locales et créatrice d’emplois verts dans l’esprit des objectifs de développement durable», l’occasion a été saisie cette fois-ci, pour expliquer aux populations et surtout aux détracteurs de la forêt, l’importance du « Vène », pour l’environnement, la forêt et aussi pour l’homme.

Le « Vène » ou pterocrpus Erinaceus est l’arbre « parrain » de cette édition de la journée de l’arbre. Célébrée cette année-ci dans la commune de Koulor, le choix de la localité située dans le Goudiry s’explique par le fort engagement des populations pour la cause de la forêt. A en croire le colonel Pape Alassane Ndiour, des efforts importants ont été consentis par ces populations, dans la gestion des ressources naturelles en général et celles forestières plus particulièrement. Ce qui selon l’inspecteur régional des eaux, forêts et chasse (IREF), a permis de mieux maitriser le front agricole qui est en nette progression dans la zone. Abordant les causes de la dégradation des forêts, l’IREF pointe le doigt sur les actions de l’homme qui dit-il, « prélève les ressources de la forêt sans se soucier de leur renouvellement ». Les autres causes, informe-t-il, « sont les feux de brousse, les défrichages abusifs, l’exploitation clandestine », etc. Toutefois, constate-t-il, « à côté de ces causes anthropiques, il y a aussi, les changements climatiques, les orages violents, les ruissellements intenses. C’est pourquoi pour faire face aux menaces de toutes sortes, le service régional des eaux et forêts a réalisé 400 mille plants en 2015 en collaboration avec les partenaires et les collectivités locales pour reboiser la forêt. Cette année, c’est un objectif de 600 mille plants qui est visé », se réjouit le premier forestier de la région ».

Le « Vène », un arbre polyvalent.

« Le choix de cet arbre comme parrain, se justifie amplement par ses innombrables vertus et les multiples avantages qu’il procure aux populations », explique le colonel et chef du service régional des eaux et forêts. Mieux, s’enorgueillit-il, « c’est un arbre réellement polyvalent et il présente un grand intérêt pour les systèmes agroforestiers, pas seulement pour ses produits comme le bois, le fourrage, le combustible ou les remèdes mais aussi parce qu’il améliore la fertilité du sol. Le Vène regorge aussi d’intéressantes potentialités pharmacologiques, notamment des effets antimicrobiens, vulnéraires et antioxydants qui méritent plus d’attention de la part des chercheurs. Il a aussi un potentiel considérable comme arbre d’ornement», d’où l’appel pressant du premier forestier de la région aux populations et surtout aux collectivités locales à plus de protection pour cet arbre.

Une production de 500 mille plants attendue.

L’objectif de cette année reste la production de 500 mille plants, toutes espèces confondues, annonce le colonel Ndiour. Une manière selon lui, d’être en phase avec le thème de cette année : «promouvoir une économie forestière génératrice de revenus pour les populations locales et créatrice d’emplois verts dans l’esprit des objectifs de développement durable». Dans cette dynamique, les plants seront réalisés dans les pépinières villageoises privées, scolaires, en régie entre autres. Ceci, pour mieux faire face aux besoins en plants pour les campagnes de reboisement. D’ailleurs poursuit le forestier en chef, le programme de reboisement de cette année est de 100 ha en plantation massive, 320 Km de plantations linéaires, 300 ha de plantation d’enrichissement et 250 ha de mise en défens.

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Abdoulaye FALL / www.tambacounda.info /