Pour des échanges fructueux entre éleveurs, aviculteurs et professionnels, deux jours de rencontre de communication vétérinaires sont organisés par le cabinet vétérinaire Sud Véto en collaboration avec le laboratoire Vétoquinol et la Sedima. Des moments d’information, d’éducation et de communication qui ont démarré depuis 2000 sous l’égide dudit cabinet. Pour la présente édition, la problématique de l’aviculture moderne en période de chaleur et l’élevage des ruminants pour des solutions apportées par Vétoquinol sont inscrits au menu.
Selon l’initiateur des ces journées vétérinaires, Docteur Ibrahima Lô, l’utilité d’une telle rencontre est d’amener les éleveurs à partager avec les professionnels un certain nombre de connaissances pour mieux s’occuper de leurs activités de production. « Le plus souvent nous sommes confrontés à des activités sanitaires où nous devons intervenir. Car nous partageons certaines maladies avec les animaux. C’est dire que si nous voyons que certaines maladies peuvent concerner la santé publique, nous pouvons en faire des exposés ». Le Dr Lô d’ajouter qu’il s’agit aussi d’inviter les docteurs de la santé pour un partage d’expériences avec eux dans le cadre d’une meilleure prise en charge de la santé humaine.
Pour Mamadou Bâ, vétérinaire venu au nom du laboratoire Vétoquinol, chef de vente de la Sedima, « les acteurs sont souvent faciles à accompagner car ils sont déjà dans la dynamique de l’activité ». A l’en croire, « il s’agit juste d’un renforcement de capacité de ces acteurs à la base d’autant plus que les contraintes de bio sécurité en cette période d’actualité internationale des maladies émergentes et de certaines menaces comme la grippe aviaire, doivent être repérées et discutées pour des solutions rapides. Il est donc toujours bon de rappeler aux acteurs la conduite à tenir pour faire face au développement de certaines pathologies ». Le Dr Lô de préciser que pendant les éditions précédentes, des thèmes comme la rage, les mammites (des infections au niveau des mamelles), les avortements ont, entre autres, été longuement débattus.
Elevage des ruminants, quelles solutions pour Vétoquinol ?
« Nous voulons faire une amélioration génétique, nous voulons aller dans le sens d’une production massive de lait mais il faut inéluctablement cerner les maladies liées à tout cela. Car dès qu’il ya mammite, le lait qui est destiné à la consommation peut être un produit prohibé », souligne le Dr Lô. D’autres activités sont menées et sont surtout liées à la prise en charge de certains médicaments. « Il faut préciser qu’il existe beaucoup de médicaments frauduleux qui circulent et qui sont sous dosés et parfois même qui ne contiennent pas de principes actifs », a fait savoir l’initiateur de la rencontre. Mais malgré tout, ces médicaments sont utilisés parce que tout simplement étant beaucoup plus accessibles. « Nous attirons donc l’attention sur le danger que cela comporte en termes de conséquences néfastes liées à la santé publique. D’ailleurs les mêmes molécules nous les partageons avec les animaux donc, si jamais au niveau de ces derniers il existe des résistances, la société peut en recevoir sa part. Ce qui peut poser d’énormes dégâts dans la santé publique », a ajouté Ibrahima Lô non sans ajouter « qu’une telle journée offre l’opportunité à certains de découvrir des innovations dans la production de médicaments destinés aux animaux. C’est un moment pour les éleveurs et pour les professionnels de voir les changements qui s’opèrent au niveau de la science. Il est ainsi question de s’occuper de son bélier, de ne pas se presser pour l’engraisser, car cela peut créer des accidents métaboliques. Et c’est par rapport à ces types d’accidents que ce point de la rencontre est largement débattu. En cas de surcharge gastrique, d’indigestion, que faire ? Cela va alors être recentré sur le mode de conduite d’élevage que propose les laboratoires ».
Ansoumana SADIO/www.Tambacounda. Info/
