Le rappeur et membre du mouvement Y’en a marre qui était en visite à Tambacounda pour présider le jury du festival du meilleur tube oriental, a donné sa lecture de la situation politique du pays. Selon lui, elle est très dégradante et risque d’aller crescendo, au vu des pratiques quotidiennes aux antipodes d’une gouvernance sobre et vertueuse que l’on constate de la part de ceux qui nous dirigent. Les valeurs de démocratie et de bonne gouvernance ainsi que celles de droits de l’homme pour lesquelles les gens se sont battus, sont bafouées et foulées au pied.
Malal Talla n’espère pas un avenir radieux des sénégalais, vu la situation politique actuelle qu’il juge dégradante. A l’en croire, ce sont les mêmes pratiques depuis les indépendances, que l’on continue toujours de voir dans le pays, malgré que les gens se soient battus et tués pour un véritable changement. Il détaille, toujours, il est constaté une mobilisation par l’argent du contribuable, les populations continuent d’être utilisées à tort et à travers pour des choses mondaines et très inutiles par les politiciens, les préoccupations nationales sont reléguées en seconde zone, entre autres. Ceux-là qui nous dirigent aujourd’hui n’ont de souci que leur réélection, se désole « Fou Malade ». La seule préoccupation des tenants actuels du régime reste leur réélection pour un second mandat, rugit malal Talla. Rien de ce qui peut développer ou grandir le pays ne les intéresse. Et pourtant, s’enrage-t-il, les préoccupations sociales devraient être leur principal souci. Pis, poursuit Talla, aujourd’hui, la lutte contre l’impunité et pour les droits de l’homme est bafouée. L’on a assisté ici dans le pays à des arrestations spectaculaires et à des libérations en pleine nuit avec des coupures des réseaux sociaux et de l’électricité. C’est inquiétant ! Fulmine-t-il. Et pourtant, l’on ne s’était point battu pour cela. Mieux, renchérit le y’en a marriste, le président était quelqu’un sur qui le peuple fondait beaucoup d’espoir. Malheureusement, cet espoir a aujourd’hui fondu comme du beurre au soleil, crache le « Fou Malade ».
Sur la création du HCCT, c’est une manière de récompenser et de caser une clientèle politique, se désole « Fou Malade ». Cette institution n’apportera rien de nouveau et n’impulsera pas quoi que ce soit. D’emblée, fulmine-t-il, c’est juste une institution budgétivore que l’on a créé juste pour régler des soucis politiciens. Pour moi, martèle-t-il, le HCCT n’a aucun sens. « Nous sommes un pays de dialogue et de discussion ». A chaque fois que le climat social a été en ébullition, des voix se sont levées et ont apaisé la situation et pourtant, ce n’est pas quelque chose d’institutionnalisée. Cette institution que le président veut mettre en place ne fera que nous bouffer nos maigres ressources, au moment où, les urgences sont ailleurs. Pendant ce temps, les syndicats des enseignants, de la santé, du nettoiement, entre autres, réclament des choses légales et légitimes sans succès. C’est vraiment désolant, rugit Malal talla. Il faut cependant préciser que « Fou Malade » était à Tamba pour présider le jury du festival pour le meilleur tube oriental.
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