Dans le cadre du projet 4R, une initiative en faveur de la résilience rurale, un atelier de réflexion et d’apprentissage regroupe les 6 et 7 septembre 2016 à Tambacounda les différents partenaires financiers, Oxfam et PAM ainsi que les partenaires de mise en œuvre, l’ONG La Lumière, le PASA, Bamtaaré, la CNAAS, Caritas et P2RS. Une rencontre dénommée AIR, une plateforme pour échanger en profondeur sur les résultats de 4R, les succès, les atouts mais aussi les limites et les contraintes dans la mise en œuvre dudit projet de lutte contre la pauvreté lancé depuis 2012 à Koussanar dans la région de Tambacounnda.
Pendant les 2 jours, les parties prenantes à la rencontre de Tambacounda sur l’initiative 4r, se penchent sur la stratégie de mise en œuvre des 4 composantes, qui sont des combinaisons de stratégies de gestion des risques (gestion améliorée des ressources naturelles avec la réduction des risques, l’assurance pour le transfert de risques, microcrédit pour des risques calculées et l’épargne pour les réserves contre les risques). En présence du gouverneur de région El Hadj Bouya Amar, il a été rappelé que 4R a surtout mis l’accent sur des mécanismes qui peuvent être intégrés dans les systèmes de protection sociale.
Pour Carla De Gregorio, la coordonnatrice de 4R au PAM bureau pays -Dakar, ladite rencontre dénommée AIR permet aux partenaires financiers ainsi qu’aux partenaires de mise en œuvre, aux autorités locales mais aussi aux communautés, d’échanger afin d’améliorer et de contribuer à une meilleure prise en charge de besoins des populations bénéficiaires.
Elle soulignera également que l’évaluation de l’impact de l’initiative 4R, effectuée en Sénégal en 2016, démontre que celle-ci a permis aux participants d’améliorer leur sécurité alimentaire par rapport aux non-participants au cours de la même période : leur Score de Consommation Alimentaire (SCA) est quatre fois plus élevé car poussés par l’augmentation de la production alimentaire et par l’assistance alimentaire du programme.
61% des participants de 4R ont maintenant un (SCA) acceptable contre 36% des non-participants. En outre, alors que les deux groupes ont connu une réduction de leur indice de stratégie d’adaptation (CSI) 2015-2016, la réduction était beaucoup plus importante pour les participants au programme (moins 7) par rapport aux non-participants (moins 2.1). Cela signifie que les participants sont moins susceptibles de recourir à des mesures telles que la consommation d’aliments moins chers mais moins préférables, empruntant la nourriture, ce qui diminue la quantité de nourriture consommée.
En outre les participants a plusieurs composantes de 4R registrent une plus grande production de riz, de mil et d’arachide. La production moyenne de riz par chaque ménage participant au projet a augmenté de 160 kg, comparé au 35 Kg pour les ménages non participants. Les agriculteurs de 4R assurés dépensent plus d’argent pour acheter les inputs agricoles que les agricultures non assurés.
Ce qui a fait dire à Rama Leclerc, la chargée de programmes et politiques de l’initiative 4R, que le projet a ainsi contribué à l’émergence et à l’autonomisation des femmes, grâce à la formation d’un capital humain féminin outillé, organisé et conscientisé. C’est dire que la stratégie intégrée de gestion de risques mise en place par 4R et l’innovation introduite, ont contribué à mieux protéger les ménages participants contre l’insécurité alimentaire et également le déficit pluviométrique.
Ansoumana SADIO/www.Tambacounda.Info/
