[TAMBA PORTRAIT] Mamadou Dieng Cissé, l’artiste aux multiples facettes

Dans la commune de Goudiry, tout juste derrière la gare, vieille bâtisse maintenant en décrépitudes, pourtant jadis animée par les nombreux voyageurs en partance pour le Mali ou Dakar, se cache un homme simple mais plein de talent.

Artiste dans le sens pur du terme, Mamadou Dieng Cissé nous a accueillis comme savent bien le faire les gens humbles : sourire aux lèvres, les bras ouverts, le bon mot bien mis à sa place, nous mettant à l’aise dans son atelier exigu où des tableaux de sa signature et un matériel distillant de la musique reggae égaient l’atmosphère.

Tout jeune, dès l’âge de huit ans, à l’école, le dessin faisait partie de ses matières favorites. Il l’attirait. Autodidacte ayant quand même côtoyé de grands noms de la peinture comme feu Jacob Yakhouba, il s’attèle dans l’art figuratif. La Salle des Fêtes de Bakel, les Centres Culturels de Tambacounda et de Kédougou sans oublier le Foyer des Jeunes de Goudiry connaissent ses œuvres.

Dieng Cissé, en grand artiste a plus d’une corde à son arc : en plus de la peinture, depuis cinq ans, sa voix forte mais mélodieuse dégage des paroles motivantes, incitant les Soninkés à plus de solidarité (A DA BAGA : il est temps en Soninké) sur un rythme de reggae. Ses thèmes choisis veulent pousser les Soninkés à reconsidérer leurs danses , à éviter le recul dans tous les domaines, à s’ entendre…

Dieng Cissé a déjà exposé en Europe : en France, à deux reprises, puis à Genève en Suisse dans le cadre de TGD (Tambacounda-Genève-Dakar) aux côtés d’autres artistes sénégalais dont des Tambacoundois.

Cissé est un flambeau ! Il faut qu’il continue d’éclairer l’horizon Soninké. Pour cela, mesdames, messieurs les mécènes, tendons-lui la main. Aidons-le à nous aider à mieux faire connaître notre culture à travers la peinture et la musique. La région de Tambacounda en a bien besoin ! Le monde Soninké aussi.

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