Produits forestiers non ligneux: Les députés de Tambacounda s’engagent pour une gestion durable

 

 

La gestion des produits forestiers non ligneux (Pfnl) doit être l’affaire de tous. C’est pour cela que les députés de la région de Tambacounda ont décidé de s’engager dans l’élaboration des politiques de gestion de ces produits non ligneux. Ils ont affirmé cet engagement au cours d’un atelier organisé par l’Agence régionale de développement (Ard).

L’Agence régionale de développement (Ard) a organisé un atelier qui a enregistré la participation des députés de la région de Tambacounda. Cette session fait suite à celle des maires et des conseillers départementaux. La gestion de ces produits revêt des enjeux écologiques et économiques. La vente des produits non ligneux est estimée entre 3,1 à 6 milliards de FCfa. Ce sont des fruits, écorces, résines, la sève et les fleurs qui sont séchés ou frais. Ces produits sont utilisés dans l’alimentation, la fabrication des médicaments ou des produits cosmétiques. « Les produits non ligneux alimentaires sont aussi bien d’origine végétale qu’animale. Ils sont prélevés de la forêt, de la savane et des systèmes agro-forestiers (jardins de case, vergers villageois, exploitations familiales) », a expliqué le coordinateur de la plateforme nationale des Pfnl.

Selon Opa Cissokho qui se base sur une étude de l’Union internationale de conservation de la nature (Uicn) publiée en 2006, la valeur annuelle de la production des Pfnl au Sénégal est de l’ordre de 3,1 à 6 milliards de FCfa. Cependant, le potentiel des Pfnl en termes de contribution à la valeur ajoutée est relativement faible. Ceci étant lié à l’absence d’une réelle politique de transformation. « Le baobab fait partie des espèces prioritaires du Sénégal. Son fruit, le pain de singe (« bouye » en wolof), est certes le plus connu, mais toutes les parties de l’arbre sont utilisées et valorisées. Les produits du baobab ne sont pas correctement quantifiés », a indiqué Dr Abdoul Aziz Tandia, le directeur de l’Ard.

Au total, 2.500 tonnes de pain de singe sont exploitées dans les deux régions de Tambacounda et de Kédougou. Entre 2009 et 2012, la vente du « bouye » a généré 774.323.220 FCfa. La filière emploie plus de 7.200 personnes, dont 4.000 femmes. Les députés, le maire Mame Balla Lô, Yaye Awa Diagne et Dia Kanté ont déploré le fait que cette manne échappe au contrôle des services techniques de l’Etat.

Pape Demba SIDIBE