Près d’un milliard de FCfa pour enrôler 3’600 femmes de Tambacounda et de Koumpentoum

L’Association sénégalaise pour le développement intégré (Asdi) a, depuis 1988, comme objectif de lutter contre la pauvreté en milieu rural. Autour du triptyque souplesse, proximité et regroupement des compétences variées au service du développement endogène, l’association a ciblé une centaine de superviseurs pour une formation de 15 jours.

Dans les départements de Koumpentoum et de Tambacounda, Asdi entend déployer plus d’un milliard de FCfa pour ouvrir 90 centres d’alphabétisation pour enrôler 3.600 femmes au minimum et développer avec elles des activités génératrices de revenus. Oumy Diouf, la présidente des comités de gestion, de souligner que l’alphabétisation qui est à la base du ce projet permet de développer la lecture, l’écriture et le calcul. Car, avec les connaissances acquises, « nous devenons de vraies actrices de développement. Ecrire nous permet de conserver des données ». Ces prêts permettent également la pratique sur le terrain de ce qui est appris à l’école. Ils génèrent des bénéfices qui ont considérablement amélioré le pouvoir d’achat et la prise en charge sanitaire des femmes de ce projet d’alphabétisation financé par des partenaires allemands KLB.

ILD, le Lions clubs et le gouvernement allemand. Mieux, ce projet a, selon Adja Oumy Diouf, « transformé la vie des bénéficiaires » qui sont devenues beaucoup plus solidaires, plus ouvertes et mieux sensibilisées sur les maladies, surtout dans le cadre de la protection des enfants. Ce qui du coup augmente le taux de fréquentation des structures sanitaires. Et même sur le plan politique, les femmes se sont totalement impliquées au point d’enregistrer beaucoup de conseillères pour participer au développement de leur contrée. Les femmes qui ont pris la parole lors de la formation des superviseurs ont magnifié les bienfaits du projet. A en croire l’une d’entre elles, Ndiambour Traoré, « grâce à ce projet, nous savons maintenant lire, écrire, compter, calculer, entre autres activités.

Le  projet a plusieurs volets dont le sanitaire, la protection de la nature, la conservation et la transformation des produits, l’accouchement à domicile en plus du respect des consultations prénatales… ». En plus de tout cela, « le projet nous a permis de gagner sainement notre vie », souligne-t-elle. Et malgré la fin de la première phase du projet, le coordonnateur Bernard Seck a affirmé que le partenaire est satisfait des avancées dans la lutte conte l’obscurantisme. Après les  40 centres qui ont été ouverts, ce sont 90 centres  qui sont encadrés dans les localités de Tambacounda et de Koumpentoum.

En plus de l’alphabétisation, les femmes bénéficiaires sont financées pour des activités génératrices de revenus. Ce qui, aux yeux du coordonnateur Bernard Seck, représentant  d’Asdi, ce sont près de 90 millions de FCfa qui sont mis en place pour permettre à ces femmes de se faire une santé financière. Un fonds revolving de motivation a été mis en place pour doper l’économie locale et entretenir les femmes. Tous les centres reçoivent 1.000.000 de FCfa. L’objectif, selon le coordonnateur du projet Bernard Seck,  est de faire en sorte que les femmes soient mieux intéressées par l’alphabétisation.

Pape Demba SIDIBE