
La Direction des eaux, forêts, chasse et conservation des sols du ministère de l’Environnement vient de finaliser un financement additionnel de plus de 20 millions de dollars pour que le PROGEDE puisse élargir les forêts aménagées dans les zones frontalières, a annoncé jeudi l’inspecteur régional des eaux et forêts de Tambacounda, colonel Baïdy Bâ. A travers ce financement additionnel en faveur du Programme de gestion durable et participative des énergies traditionnelles et de substitution, il s’agit de faire en sorte que les populations riveraines trouvent leur compte dans la sauvegarde des massifs forestiers, a expliqué le colonel Bâ. ‘’Nous venons de finaliser un financement additionnel de plus de 20 millions de dollars, pour que le PROGEDE (puisse élargir) les forêts aménagées dans les zones frontalières’’, a -t-il déclaré, soulignant que ‘’l’aménagement des forêts est une nécessité’’. ‘’ C’est ce qui fera, a-t-il dit, que les populations vont se retrouver dans la sauvegarde de ces forêts-là’’. ‘’Une forêt doit avoir un rôle économique’’, a-t-il estimé, évoquant l’exemple de la Casamance où la vie des populations est liée à ces forêts, y compris leur santé.
A Kédougou aussi, des structures de femmes s’organisent pour exploiter les produits forestiers non ligneux, a-t-il poursuivi. Selon lui, l’idée qui sous-tend ces forêts aménagées, c’est d’arriver à ‘’faire comprendre aux populations qu’il vaut mieux laisser les arbres sur place pour profiter de leurs fruits […]’’.
Dans les forêts aménagées, le potentiel en bois est inventorié et connu. Les massifs forestiers sont subdivisés en blocs de 8 parcelles et sont coupés de façon ciblée et suivant un système de rotation annuel. Si bien qu’après seulement quatre ans, une parcelle ayant déjà été exploitée, devient méconnaissable parce qu’ayant régénéré.
Toutes choses qui l’amènent à affirmer que ‘’seul l’aménagement peut être la solution’’. ‘’Ces arbres ne nous appartiennent pas, mais ils appartiennent aux générations futures. Nous devons les sauvegarder’’, a dit le colonel Baïdy Bâ.
Evoquant le contexte actuel marqué par les changements climatiques, un ‘’phénomène mondial, en train d’hypothéquer l’avenir de l’humanité’’, il a rappelé que l’on vient de sortir de la COP 21 et on est à quelques encablures de la COP 22 au Maroc. D’où la nécessité de protéger nos forêts qui se nourrissent de CO2, ce gaz à l’origine de ces dérèglements climatiques.
Le Programme de gestion durable et participative des énergies traditionnelles et de substitution (PROGEDE) a pour objectif de contribuer à l’approvisionnement des ménages en combustibles domestiques, de manière régulière et durable, en préservant l’environnement et en offrant des possibilités élargies de choix et de confort aux consommateurs.
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