Un forum interrégional Tambacounda-Kédougou planche sur l’état civil

Un forum interrégional regroupant, notamment des acteurs de l’éducation et des élus locaux des régions de Kédougou et Tambacounda, s’est ouvert lundi dans la capitale orientale, pour plancher pendant deux jours sur les problématiques de l’état civil et du rôle des collectivités locales dans l’atteinte d’une éducation de qualité, a constaté l’APS.

Inscrite dans le cadre du Programme d’amélioration de la gestion participative de l’école (PAGE), la rencontre enregistre la participation, entre autres, d’inspecteurs de l’éducation, de responsables de comités de gestion d’école (CGE), de directeurs d’écoles, de responsables d’associations de parents d’élèves, de représentants de la société civile.

Le point focal du PAGE au ministère de l’Éducation nationale, Serigne Ndiaye avait pris part à la cérémonie d’ouverture. Le forum qui se tient dans un hôtel de la commune, est axé sur les thèmes : ‘’Prise en charge de l’éducation par les collectivités locales et les communautés : quelles stratégies pour lever les obstacles ?’’ et ‘’ Enregistrement à l’état civil, un devoir pour garantir l’avenir de l’enfant’’.

Lancé en avril dernier, le PAGE dont la phase pilote financée à hauteur de 492,5 millions de francs CFA, par l’Unicef, coure de février 2016 à janvier 2018.

L’association internationale Aide et Action en est l’opérateur de mise en œuvre. La phase pilote de deux ans concernait initialement 8.358 élèves issus de 35 écoles des régions de Kédougou et de Tambacounda. Aujourd’hui, l’effectif est à plus de 9.000, a dit Hamidou Soukouna, directeur d’Aide et Action pour le Sénégal.

Quelque 263 enseignants sont aussi visés, ces écoles réparties entre sept inspections de l’éducation et de la formation (IEF) des inspections d’académies (IA) de Kédougou et de Tambacounda.

Une étude du milieu effectuée dans le cadre du PAGE, avait révélé plusieurs problèmes dans les écoles ciblées, et qui ont pour noms : environnement scolaire défavorable, problèmes socioéconomiques, orpaillage, une multiplicité de classes à cycle incomplet, dispersion des écoles.

Il s’agira, lors de cette rencontre interrégionale de réfléchir sur comment amener les communautés à trouver des solutions endogènes. Ce qui passe, en grande partie, par une participation des collectivités locales, a estimé le directeur d’Aide et Action pour le Sénégal.

Les questions de l’enregistrement à l’état-civil et de la prise en charge de l’éducation par les collectivités locales, sont des ‘’problématiques particulièrement épineuses’’, dont les solutions ne sont ni immédiates ni évidentes, a relevé l’adjoint administratif au gouverneur Hamet Tidiane Thiaw, qui présidait l’ouverture officielle.

Il a ajouté que le PAGE est une ‘’contribution très ponctuelle et très réfléchie’’ à la mise en œuvre du Programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence dans le secteur de l’éducation (PAQUET).

Dirigé vers les enfants les plus vulnérables, le PAGE vise à leur garantir un ‘’encadrement à l’école pour un apprentissage abouti’’.

M. Thiaw a qualifié cet atelier de ‘’forum de réflexion et d’engagement’’, puisqu’après avoir fait le diagnostic des problèmes, et réfléchi à des solutions, il est attendu des participants qu’ils s’engagent à apporter leur contribution à la mise en œuvre des solutions préconisées.

Pour l’inspecteur de l’éducation et de la formation de Kédougou, Bou Fall, cette rencontre est l’occasion de faire le point sur les différentes actions menées depuis quelques mois par le PAGE. Il considère que l’émergence d’une ‘’école de la communauté par la communauté et pour la communauté, est une exigence’’.

A ce propos, Serigne Ndiaye a noté qu’un travail de formation des acteurs et de mise au point d’outils a été fait dans les écoles bénéficiaires, depuis le lancement du programme. Il a aussi relevé la nécessité d’un cadre d’échange entre collectivités locales services déconcentrés, pour une éducation de qualité.

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