Les CAPE (Coalitions des Acteurs pour la Protection des Enfants) mis en place dans les différents quartiers de la commune de Tambacounda ont choisi ce week end pour sortir les maux qui freinent l’épanouissement des enfants. Des droits que certains parents foulent au pied et que ces Cape installées par Enda jeunesse action et soutenus par Save, s’érigent en boucliers pour plus de considération à ces enfants afin qu’ils puissent bénéficier de protection et de leurs droits. Pour atteindre ces objectifs, les acteurs ont tenu des forums à Saré Issa, à Afia et à Daybatou.
Par rapport à l’éradication du phénomène dit des enfants en mobilité, beaucoup d’enfants trainent dans la rue surtout dans des quartiers périphérique de la commune de Tambacounda, à fait entendre Abdoulaye Souaré point focal d’Enda Jeunesse Action, membre du comité de protection des enfants à Saré Issa. A l’en croire, il faut « faire tout pour leur permettre de recevoir une éducation et une scolarisation adéquates. Des classes alternatives seront mises en place pour qu’ils puissent apprendre à lire et à écrire ». La causerie avec la communauté a également porté sur les mariages précoces. Car dans des quartiers surtout périphériques, plusieurs cas sont enregistrés. M. Souaré en veux pour preuve l’école Saré Issa qui a eu deux cas de grossesses précoces d’élèves de l’élémentaire l’année scolaire dernière. « Plus de 200 enfants qui ont l’âge d’aller à l’école sont toujours à la maison », martèle-t-il.
Même son de cloche à Daybatou où pour un effectif de plus de 160 élèves à l’école Boucary Counda, seule une quarantaine détient des extraits de naissance. Une situation largement débattue pendant le forum animé par madame Coly Mabinta Sambou et M. Thiam du service de l’état civil de la mairie de Tambacounda. Pour le directeur de l’école Momar Thiam, beaucoup d’efforts sont à faire pour corriger ce fait car les enfants seront bientôt en classe d’examen. Un suivi des engagements pris par les nombreux parents présents audit forum sera fait, rassure Mme Coly qui indique aussi que la sensibilisation sera de mise afin de renverser la tendance car « chaque enfant né à droit à l’inscription à l’état civil ».
Au quartier Afia, les échanges avec la communauté ont essentiellement porté sur les responsabilités des parents face à l’éducation des leurs progénitures. A Ngoné Diop présidente de la Cape, de souligner que « dans ce quartier beaucoup de parents n’accompagnent pas leurs fils et finalement c’est un important taux d’abandon qui est noté. C’est pendant des causeries menées dans les familles que nous avons détecté que certains enfants ne vont plus à l’école pour des raisons diverses, le manque de fournitures scolaires, les travaux domestiques etc. Pour la présidente, des dizaines de cas d’abandons scolaires sont répertoriés dans ce quartier. Par conséquent, le combat est engagé afin de réduire drastiquement le taux élevé d’abandon.
Ansoumana SADIO/www.Tambacounda.Info/
