“Arc en ciel” en conférence à Thiès: “S’inspirer du jihadul Akbar de Cheikhoul Khadim pour combattre les extrémismes

Au cours de la 12e édition de la conférence que le mouvement Arc-en-ciel tient annuellement à Thiès, au quartier Cheikh Abdoulaye Yakhine, le conférencier, en l’occurrence Serigne Fallou Bousso «Tamba», a entretenu l’auditoire de la question très actuelle des violences nées de l’extrémisme religieux. Traitant du thème «Jihadul Akbar ou le combat spirituel de Cheikhoul Khadim», il a mis en exergue les enseignements de Serigne Touba «qui permettent de juguler» la violence gratuite qui se développe partout à travers le monde.

Dans son propos, il a rappelé que depuis l’époque du Prophète (Psl), la Umah a subi des périls qui ont appelé au Jihad. Toutefois, des conditions ont toujours été posées de façon nette et précise, a-t-il fait savoir, regrettant que «de nos jours il y a eu une évolution radicale dans l’acceptation du concept».

En présence d’un public venu nombreux et de grands dignitaires religieux mourides dont Serigne Modou Mbacké, Sokhna Bintou Aïdara, fille cadette de Cheikh Abdoulaye Yakhine, le conférencier a cité Cheikhoul Khadim qui définit le concept de Jihadisme dans un de ses Khassida : «le colonialiste m’a accusé de Jihadiste, mais je ne le suis pas par les armes ou par la violence. Je le suis par la plume, par la parole et par la connaissance, pour m’approcher de mon Seigneur et faire savoir à l’ignorant». Et le Conférencier, Serigne Fallou Bousso «Tamba», de poursuivre : «le Jihadul « nafs » est donc le crédo de Cheikhoul Khadim».

Auparavant, le président du mouvement Arc-en-ciel, Mamadou Dieng, est revenu sur le sens existentiel de sa structure. «Participer à la vie civile, politique et spirituelle de notre pays, sera notre crédo et je vous remercie de me suivre avec fidélité sur ce chemin», a-t-il lancé à l’endroit de ses partisans.

Par ailleurs, réagissant à l’actualité nationale en marge de la cérémonie, Mamadou Dieng a fustigé notamment les blocages dans la confection des cartes d’identité nationale, soutenant : «un hold up électoral à grande échelle qui se prépare et on ne laissera pas faire».

Paru dans la Tribune du 15 novembre 2016