Contre L’extrémisme, Bachir Diagne Préconise « Le Pluralisme’’ Et « La Conscience Écologique »

L’éducation devrait être au centre des stratégie de promotion du pluralisme et de « la conscience écologique », pour davantage lutter contre l’idéologie extrémiste, a soutenu, jeudi, à New York, le philosophe sénégalais Souleymane Bachir Diagne.

« La victoire contre l’extrémisme va se jouer à long terme. Le moyen ultime, c’est l’éducation, qui doit être au centre de toute stratégie pour ainsi installer une culture du pluralisme et une culture de la conscience écologique », a-t-il dit lors d’une session du Conseil de sécurité sur la coopération entre l’ONU et l’OCI, présidée par le Sénégal.

Le philosophe sénégalais, enseignant à l’université de Columbia, estime que le dialogue inter-religieux et inter-culturel entre les deux institutions devra se fonder sur ces deux « valeurs cardinales ».

« Le pluralisme c’est l’art d’accommoder nos différences (…) et affirmer qu’il y a une vérité une à laquelle nous devons nous orienter », afin que « nos différences, bien loin de nous opposer », puissent « nous inviter à converger dans le respect de ses différences-là », a-t-il dit.

Selon lui, l’ONU et l’OCI partagent la mission de construire une communauté internationale et islamique, dans le respect de la diversité.

« Il me semble urgent que dans cette coopération, la promotion du pluralisme soit au centre du dialogue et des échanges », a fait observer le philosophe sénégalais, auteur des ouvrages « 100 mots pour l’Islam » et « Islam et société ouverte – la fidélité et le mouvement dans la pensée de Muhammad Iqbal ».

« Je crois également que le dialogue inter-religieux et inter-culturel organisé dans une coopération entre l’OCI et l’ONU devra s’attacher à la promotion de la conscience écologique », a analysé le penseur, soulignant que la notion de changement climatique est devenue une « évidence tangible ».

Souleymane Bachir Diagne ajoute que « l’insécurité dans laquelle l’humanité vit aujourd’hui prend plusieurs formes et il ne faut pas oublier cette insécurité écologique ».
Le professeur Diagne, agrégé de philosophie, a demandé au Conseil de « prendre toute la mesure de la menace qui pèse sur notre planète », en faisant en sorte que le dialogue inter-religieux s’oriente vers la préservation de l’environnement.

Xalima/