Tambacounda: 26e anniversaire de la Convention relative aux droits de l’enfant

 

Les mômes sollicitent plus d’engagement dans les budgets les concernant.

La section régionale de la Conafe (Coalition Nationale des Associations et ONG en Faveur de l’Enfance) a célébré ce dimanche le vingt et sixième anniversaire de la CDE (Convention relative aux Droits de l’Enfant) sous le thème « l’investissement public pour les droits de l’Enfant : une contribution au développement durable ». Les mômes de Tambacounda ont mis à profit cette journée pour inviter les pouvoirs publics à revoir à la hausse les budgets qui leur sont consacrés.

La Conafe a battu dimanche le rappel des troupes avec des enfants plus que jamais déterminés à rappeler à la face du monde qu’ils ont des droits que nul ne doit ignorer ou fouler du pied. Ils célébraient le vingt et sixième anniversaire de la Convention relative aux Droits de l’Enfant (CDE) et ont exhorté les décideurs politiques a davantage mouiller le maillot pour eux en reconsidérant très sérieusement les budgets qui leur sont consacrés. « C’est un cri de cœur qui vient à point nommé d’autant plus que cette problématique mise en exergue par les enfants est relative au point 19 des recommandations générales du comité des nations unies sur les droits de l’enfant qui nous permettent de célébrer les 26 ans de la CDE et d’interpeler aujourd’hui, comme l’ont fait les enfants, les décideurs pour qu’ils fassent beaucoup de progrès dans le cadre de l’allocation des ressources aux enfants », expliquera Mamadou Sané. Le coordonnateur régional de la Conafe de reconnaitre que des efforts non négligeables ont été réalisés par le gouvernement avec l’ère du PSE, l’acte 3 de la décentralisation et la stratégie nationale de protection de l’enfant et d’autres dispositions juridiques mais, « du bon chemin reste à malheureusement encore à parcourir notamment en termes d’harmonisation de certains instruments juridiques internationaux, (convention, charte et protocoles) signés et ratifiés par la puissance publique avec la loi fondamentale dont le relèvement à 18 ans de l’âge du mariage et l’adoption du code de l’enfant qui pourrait régler beaucoup de choses, surtout en termes de prise en charge correcte des enfants en situation difficile comme les nombreux orphelins qu’Asproden accompagne dans la région de Tambacounda », a-t-il affirmé non sans inviter l’Etat et ses partenaires à davantage scruter du côté des organisations communautaires de base et d’autres organisations de la société civile qui s’activent dans le domaine de la promotion, de la protection et de la défense des droits de l’enfant pour l’important travail consistant à transcender le passif dans le domaine de la déclaration des naissances et à mieux envisager l’avenir. Le patron de l’Association pour la Promotion des Droits de l’Enfant (Asproden) ajoutera qu’avec ses partenaires, dans le cadre de la Conafe, ils avaient fait un travail remarquable dans les communes de Koussanar, Koumpentoum et Missira ces deux dernières années dans le domaine de l’enregistrement des enfants à la naissance et de la promotion de la gratuité des soins chez les enfants de 0 à 5 ans. Des cadres pour enfants, les fameux conseils consultatifs, sont installés et il laissera entendre être prêt à concevoir et mettre en œuvre un autre plan d’action allant dans le sens de mieux s’occuper des enfants, ceux bien portant comme ceux vivant avec handicap ou orphelins. « Cela a un coût et nous n’avons que notre engagement militant à l’Asproden pour ce faire et Save The Children, un partenaire traditionnel de la Conafe», a révélé M. Sané.

Les enfants tout comme leur encadreur ont vivement déploré l’absence des autorités à leur manifestation, le président du conseil départemental, le maire de la cille et le préfet du département dont ils diront qu’ils étaient pourtant invités.

Boubacar TAMBA/ www.tambacounda.info /

 

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