Contenus web: un prédicateur de Tambacounda invite à plus de vigilance

 

 

 

Le prédicateur, Oustaz Mouhamed Dramé a invité, dimanche, les musulmans à faire attention aux informations diffusées sur Internet, affirmant que les nouvelles technologies sont un couteau à double-tranchant, pouvant faciliter l’accès au savoir religieux mais aussi “égarer’’ les croyants. Oustaz Mouhamed Dramé s’exprimait lors d’une conférence religieuse organisée par la Coordination des musulmans de Tambacounda sur le thème de la prière de la consultation (salatoul istakhâra) et le rêve en islam.

Le religieux a relevé qu’au contraire des journaux, radios ou télévisions dont les informations sont contrôlées avant diffusion, les nouvelles technologies sont juste des canaux par lesquels “tout le monde peut mettre n’importe quoi”. “Certains disent que les nouvelles technologies sont mauvaises, mais ce n’est pas vrai, car les nouvelles technologies ont permis à beaucoup de gens de mieux connaître leur religion” a dit l’arabisant qui a séjourné en Afrique centrale et en Gambie, après avoir étudié dans des universités saoudiennes. “C’est comme un couteau, si tu coupes de la viande avec, c’est utile. Mais si on s’en sert pour poignarder quelqu’un ça devient nusible” a-t-il imagé.

Le religieux a invité à faire en amont des “recherches approfondies” pour voir si celui qui poste les informations inspire confiance avant toute utilisation. Selon ce propriétaire d’un internat dédié à la mémorisation du Coran, “certains pays comme l’Arabie Saoudite qui ont compris l’utilité de l’Internet pour la diffusion des messages de l’islam ont mis en place un projet de bibliothèque numérique où sont postés des livres islamiques”.

Le simple fait de pouvoir lire l’arabe ne te permet pas d’accéder à ces livres sans l’aide de personnes d’un certain niveau de connaissance a souligné Mouhamed Dramé, mettant en garde que “faire sa propre interprétation, équivaut à risquer de s’égarer ou d’égarer des gens”. “Souvent des gens viennent (sur Internet) insulter des dirigeants, chefs d’Etat, ministres, disant sur eux des choses qui, pour la plus part du temps, sont fausses” a-t-il souligné.

Oustaz Dramé a en outre relevé que le seul fait qu’”une information soit postée dans un groupe auquel ont appartient sur les réseaux sociaux comme Watsapp, imo, facebook, n’est pas un gage de fiabilité”. “Il faut les confronter avec celles diffusées par les médiats nationaux ou internationaux (radios, journaux ou télévisions) encore qu’il arrive même à ceux-ci de rectifier des informations qu’ils avaient déjà publiées” a-t-il recommandé.

ADI/PON / APS /