Tambacounda: lancement officiel des programmes de la radio Alkuma FM

 

 

 

Le gouverneur de la région de Tambacounda, Elhadji Bouya Amar a lancé officiellement, vendredi, la grille des programmes de la radio Alkuma FM, en présence des autorités locales et religieuses. Lors d’une cérémonie officielle de lancement diffusée en direct sur la radio Alkuma, sise au quartier Liberté- est, M. Amar a loué cette “belle initiative tout à fait privée”, développée par un fils de la région, tout en saluant le courage dont il a fait preuve, malgré les risques encourus, et qui est la marque de l’entrepreneur.

“Un entrepreneur doit toujours donner le ton de l’ambition”, a-t-il commenté, relevant qu’elle contraste d’avec la posture consistant à attendre d’être financé pour démarrer, et qu’il a assimilée à la “facilité”.

Il a noté qu’il a tenu à être présent pour encourager le responsable de la radio, Maké Dangnokho. Tout en invitant Alkuma à devenir effectivement la voix du Sénégal oriental, comme le décline son slogan, il a précisé qu’elle sera alors une “voix privée”, à côté de la “voix publique” qu’est la RTS.

Pour couvrir cette aire géographique regroupant les régions de Tambacounda et Kédougou, le médium qui émet depuis près de deux semaines sur la fréquence 107.0, avec une vingtaine d’employés, va compter sur des correspondants dans diverses localités, a dit son patron.

Dans un contexte où la puissance de la presse n’est plus à démontrer l’autorité administrative a invité le responsable de ce nouveau médium à “toujours (mettre en avant) la responsabilité”.

“Tout citoyen a droit à l’information, mais à la bonne information”, a-t-il dit, non sans préciser qu’il est mieux de ne pas diffuser une information de nature à créer des troubles à l’ordre public ou à porter atteinte à la sûreté de l’Etat.

Il a indiqué, à titre d’illustration, que même dans un pays reconnu pour être une nation où la liberté d’expression est sacrée, ce qu’il convient de nommer “information patriotique” est de mise, si bien que la presse se garde de diffuser certaines informations mettant en jeu la sécurité de leur pays.

“Le Sénégal est en train de gagner la bataille contre la fracture numérique” et se positionne en “leader” dans ce domaine dans la sous-région, a-t-il poursuivi, ajoutant que remporter ce combat “difficile” permettrait du coup de gagner celui contre l’enclavement et l’inaccessibilité.

De ce fait, “le citoyen qui est à 200 km pourra suivre l’actualité comme s’il était à Tambacounda”. Le gouverneur a fait remarquer que cette radio arrive au moment où l’administration travaille à la mise sur pied du pôle territoire Sénégal oriental, tout en assurant l’équipe d’Alkuma de la disponibilité de l’Etat à l’accompagner pour satisfaire le droit à l’information.

Saluant la naissance de la troisième radio dans la commune, après Dunyaa et la RTS, le conseiller municipal Lamarana Bâ qui représentait le maire à cette rencontre, a lancé : “en cette fin 2016, c’est un cadeau que vous venez d’offrir aux populations de Tambacounda”.

L’élu local qui a estimé que 3l’information reste à la base du développement3, a noté que dans une région vaste et enclavée comme Tambacounda, “seule la radio peut créer des ponts entre les populations”.

Pour le président directeur général du groupe Alkuma, cet organe se veut une “radio responsable qui contribue à éveiller les consciences, à sensibiliser et éduquer (…) en mettant l’accent sur le développement, avec l’éthique et le sérieux dans le traitement de l’information comme principes directeurs”.

A travers une “grille des programmes inclusive”, cette nouvelle radio émettra dans toutes les langues parlées dans la zone, comme le peulh, le bambara, le manding, le soninké, le diola, le bassari, en plus du sérère, a-t-il dit à des journalistes.

Se proposant de “promouvoir la diversité culturelle, artistique et linguistique pour créer les conditions d’une paix durable”, elle abordera aussi des thématiques liées à la sécurité de proximité, aux mines, à l’environnement, à l’enfance, aux droits de l’homme, à l’éducation, etc., a-t-il dit.

Cette grille a été élaborée sur la base d’une enquête sociale menée sur un échantillon de 500 personnes, dans la ville de Tambacounda et au-delà, qui a été ensuite validée lors d’un atelier.

Les programmes vont démarrer pour le moment de 7 heures à 00 heure, a-t-il noté, ajoutant qu’une synchronisation avec d’autres radios est à l’étude.

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