
L’année 2016 s’est mal terminée entre conseillers départementaux de Kédougou. Une situation qui laisse le président Lesseyni Sy dans une mauvaise posture. La preuve, sur les 40 conseillers convoqués pour le débat d’orientation budgétaire prévue ce jeudi 29 décembre au CDEPS en vue de la préparation de la session budgétaire 2017, 15 seulement ont répondu à son appel. Les autres ont pratiqué la politique de la chaise vide, une première du genre.
Le quorum n’étant pas atteint, la rencontre a été purement et simplement reportée au jeudi 5 janvier 2017 par le président du conseil départemental Lesseyni Sy. Toutefois, il a tenu à remercier les différents conseillers de Benno Bokk Yaakar et du Parti Démocratique Sénégalais qui ont tenu à être présents pour répondre à son appel. Face à la presse, il a laissé entendre que « si les autres conseillers ne sont pas venus à la rencontre, c’est pour des raisons politiques ou des motivations personnelles”. C’est de bonne guerre » précise-t-il.
Cependant, il les a invité » à travailler ensemble pour le bien de Kédougou. Car le vote de la session budgétaire n’est pas une affaire de Lesseyni Sy mais de Kédougou « . Dans ses explications, le président dira qu’il entreprendra toutes les démarches pour retrouver tous les membres du conseil départemental d’ici le 5 janvier prochain, jour de la prochaine session budgétaire « . Au cas contraire, ajoute-t-il, » le code des collectivités locales m’autorise à tenir une session avec le quart des conseillers « .
Une conviction du président qui trouve sa consécration dans loi n° 2013-10 du 28 décembre 2013 portant Code général des Collectivités locales. En effet, l’article 48 dudit code dispose: “le conseil départemental ne peut délibérer que si la majorité absolue de ses membres en exercice est présente à l’ouverture de la session”. Mieux dans son alinéa 2 qui conforte la position de M. Sy, il est clairement dit selon le législateur que “ Si ce quorum n’est pas atteint, la réunion est convoquée de plein droit, huit jours plus tard. Dans ce cas, les délibérations ne sont valables que si, au moins, le quart des membres du Conseil sont présents”
Les conseillers dissidents déplorent “le mutisme” du président
Au même moment, les « frondeurs » se regroupent au sein de l’institution départementale pour préparer leur riposte. Face aux journalistes, ils ont soulevé de nombreux griefs contre leur désormais ex-compagnon politique. Ainsi, ils ont, par la voix de Maroufou Touré, ancien responsable du Pds à Kédougou et ex-vice-président du défunt conseiller régional, aujourd’hui membre de l’APR, évoqué les raisons de ce boycott qui fait suite à ce bras de fer qui les oppose au président de ladite institution.
A l’en croire, “le président n’a pas respecté nos recommandations et continue toujours à demeurer dans son mutisme”. Il a en outre, déclaré que, » la main tendue du président nous est invisible ». Néanmoins, renseigne-t-il “nous restons ouvert au dialogue pour l’intérêt de Kédougou ». Wait and see!
Papis Nimbally BARRO / rewmi.com /