
Les mariages des enfants restent très répandus dans les pays en voie de développement. Et le Sénégal n’est pas en reste, surtout des régions comme Tambacounda souvent frappées par la pauvreté qui atteint un taux élevé de familles vulnérables. D’ailleurs chaque année, environ 14 millions de filles sont mariées avant l’âge adulte dans le monde dont 40% en Afrique. Pour faire face à ce fléau, le projet « son choix » piloté par Enda Jeunesse Action en collaboration avec kinderpostzegels encourage les organisations locales telles que les Comités de Protection de l’Enfant dans les communautés ainsi que les clubs de jeunes filles à échanger sur les bonnes pratiques en matière de lutte contre les mariages d’enfant.
Les mariages des enfants sont fortement enracinés dans les traditions culturelles et religieuses, mais aussi l’inégalité du genre et les cycles de la pauvreté. Les mariages des enfants privent les filles de leurs droits fondamentaux, et mettent en danger leur vies et leurs moyens d`existence. Se marier à un jeune âge est préjudiciable à la santé et au bien-être des filles, restreint leur accès à l’éducation et les opportunités de gagner un revenu, et conduit souvent à un isolement social.
Dans le cadre de son programme « Son choix » sur la lutte contre les mariages d’enfant dont l’objectif est de construire des communautés libres des mariages d’enfant, Enda Jeunesse action/Tambacounda en collaboration avec kinderpostzegels compte encourager les organisations locales telles que les Comités de Protection de l’Enfant dans les communautés à échanger sur les bonnes pratiques en matière de lutte contre les mariages d’enfant. A en croire Cheikh Tidiane Bâ chargé des projets à Enda Jeunesse Action de Tambacounda, « le mariage des enfants est une forme de violence sexuelle basée sur le genre qui est rarement reconnue publiquement »
Pour cela, poursuit –il, c’est une formation avec les jeunes filles membres des clubs pour un renforcement de capacités sur la santé de la reproduction, mais aussi sur le référencement. « Nous avons un volet santé et aussi une stratégie particulièrement sur l’amélioration de l’accès aux services de la Santé de la Reproduction. Les filles regroupées au centre d’écoute d’Enda, sont issues de 15 clubs dont 5 de Koussanar, 5 de Sinthiou Maléme également5 autres de Tambacounda ». Elles sont au nombre de 45 participantes, précise M. Bâ
Ladite rencontre avec les jeunes filles leur permettra d’accompagner leurs pairs, les sensibiliser sur la Santé de la Reproduction. « Et donc c’est une activité qui entre en droite ligne avec l’objectif du projet qui est de lutter contre les mariages précoces. Car dans les zones d’intervention dudit projet, de nombreux cas de grossesses précoces sont toujours enregistrés ». Par conséquent, la rencontre avec les clubs des jeunes filles vise à améliorer leur cadre de vie sur le plan sanitaire.
Ansoumana SADIO/www.Tambacounda.Info/






