Sortie du 1er album du Tambacoundois Ché Camara

 

 

L’industrie musicale sénégalaise s’est agrandie avec une nouvelle voix de reggae. L’artiste-peintre Ché Camara a officialisé son entrée hier, mercredi 18 janvier, en présentant son premier album dénommé « Serigne Saliou ». Même si son single « Door Waar » circulait déjà depuis l’année dernière, le natif de Tambacounda entend renforcer sa musique pour « imposer le reggae aux sénégalais ».

Une nouvelle star vient de faire son apparition sur la scène musicale particulièrement celle du reggae. Il s’agit de Ché Camara qui a présenté hier, mercredi 18 janvier au Centre culturel Blaise Senghor, son nouvel album. Intitulé «Serigne Saliou», l’opus de 12 titres qui est un fruit d’un an de travail, vient concrétiser la passion que l’artiste a pour le reggae. L’album où l’on retrouve son single « Door Waar», sorti depuis l’année dernière, est une façon pour le reggaeman de « mieux se faire  connaître » dans le landerneau musical. De profession catholique, Ché Camara, rend hommage à Serigne Saliou, un érudit de l’Islam qu’il a vu en rêve en 2006. Selon lui, «depuis lors, c’est du bonheur tracé sur sa voie» et c’est par là qu’il justifie le sens du titre.

Dans cet opus, Ché Camara y chante plusieurs thèmes dont l’émigration clandestine.  Dans le single dénommé «Boul Dème», l’artiste appelle les jeunes à «ne pas prendre les bateaux et rester en Afrique et trouver de bons métiers».  Quant à «Fatalikou», c’est un morceau qui appelle à «à ne pas oublier et à se souvenir des personnes décédées mais qui ont beaucoup contribué au rayonnement de l’Afrique ». Parmi les thèmes chantés, il y’a aussi le morceau « Diambar» pour «rendre hommage à ceux qui croient à eux-mêmes et qui sont dévoués au travail ». « Serigne Saliou » contient plusieurs styles et sonorités dont le xalam, le sabar pour que « cela soit un reggae africain », a dit Ché Camara.

A sa manière, il veut faire progresser le reggae. C’est pourquoi Ché Camara qui n’est pas sans savoir que le mbalax est au-dessus du reggae au Sénégal entend inverser la tendance. «Je ne me sens pas dans le mbalax, ma vision c’est d’imposer le reggae au Sénégal, montrer une autre image de ce genre musical », soutient-il. Ché Camara qui est un artiste peintre de profession dit d’ailleurs que c’est cela qui a facilité son immersion dans la musique dont il a eu goût il y’a bien longtemps. Ché Camara est né et a grandi à Tambacounda où il a fait ses études avant de rallier la capitale sénégalaise après le Bac. C’est lui-même qui a produit l’album et plusieurs autres artistes y ont prêté leurs voix et pour sa promotion, il compte faire des concerts.

Sud quotidien