Tambacounda : les acteurs de la filière maïs optent des stratégies pour booster la production

 

Les acteurs de la filière maïs ont entamé un processus de structuration en organisations interprofessionnelles agricoles. Une structuration qui entre dans le cadre de la loi d’orientation sylvo -pastorale. Quatre sous-collèges des producteurs de maïs ont été constitués au niveau des zones de Sine Saloum, de la Casamance, du Sud Est et de la Vallée du Fleuve Sénégal. Pendant une assemblée générale tenue Tambacounda, il a été indiqué que 3161 hectares de terre ont été emblavés dans les régions de Kédougou et de Tambacounda pour la campagne 2016.

Pour un rendement moyen très faible de 900 kgs à l’hectare, les régions de Tambacounda et de Kédougou ont emblavé 3161 hectares de terre. Les acteurs de la filière maïs ont étalé leurs ambitions pendant l’assemblée générale tenue ce jeudi 23 février 2017 à Tambacounda. Une occasion pour que Papa Banda Dièye Président national du collège des producteurs de maïs du Sénégal, de signaler que c’est une rencontre d’échange et de validation des actions de la structure qu’il dirige.

Selon le président Dièye, le sous collège Sud Est a été mis en place depuis 2016. C’est donc une occasion pour lui de regrouper les délégués des organisations pour discuter des différentes activités pour le compte de l’année en cours. Il s’agit aussi d’échanger sur la charte de fonctionnement dudit collège. Ce qui a permis d’apporter des contributions pour un plan de production annuelle afin de booster la production de maïs.

D’ailleurs cette assemblée générale de Tambacounda boucle une série de rencontres nationales initiées par le collège qui a fait les régions de Matam, Kaolack et de Kolda. Cette tournée a été selon le Président national, des moments d’échanges entre leaders, responsables de la filière. Ces derniers se sont appropriés ledit collège pour une redynamisation du secteur agricole. Egalement Papa Banda Dièye et son staff ont rencontré tous les partenaires stratégiques qui s’activent dans cette filière. Il a été noté une mobilisation exceptionnelle des producteurs qui ont fini de faire du collège leur véritable outil de développement pour enfin gagner le combat de l’amélioration de la production agricole engagé par le collège des producteurs de la filière maïs.

Il a également été question d’échanger sur les contraintes qui ont pour nom, retard et faiblesse des financement, retard dans la mise en place des intrants, qualité défectueuses de certaines semences, faiblesse des rendements, retard de la pluviométrie et arrêt précoce de la pluviométrique. Tout ce chapelet de contraintes a occasionné une baisse de la productivité pendant la campagne écoulée.

Et puisse que ces régions Ets du pays disposent encore de terre cultivables, des stratégies vont être développées. Il s’agit d’élaborer un plan de production 2017-2020, tout en élaborant une base de données des membres. La structure faitière tentera de contractualiser avec de partenaires au développement pour emblaver plusieurs hectares de terre. Et si les producteurs disposent de bonne qualité de semences, des équipements de laboure, il est tout à fait possible d’obtenir des très bons rendements car le collège est un véritable cade fédérateur de l’ensemble des acteurs de la filière mais aussi un cadre d’expression pour une meilleurs prise en compte par l’Etat de leurs préoccupations.

Pour l’adjointe au gouverneur en charge des questions de développement, madame Awa Ndiaye Diop, c’est une étape importante dans le processus de responsabilisation des producteurs sénégalais. A l’en croire, le nouveau contexte de l’agriculture sénégalaise est définie par le programme de renforcement et d’accélération de la cadence de l’agriculture sénégalaise, le PRACAS. Une des déclinaisons de l’axe 1 du PSE (Plan Sénégal Emergent), qui vise la transformation structurelle de l’économie ainsi que la croissance. Il urge alors d’avoir une meilleure position des acteurs, les producteurs qui constituent un maillon important de la chaine.

Les objectifs d’autosuffisance alimentaire fixés par l’Etat du Sénégal, ne sont pas et ne doivent pas être une utopie. Et pour l’adjointe au gouverneur, si chaque maillon de la chaine, c’est-à-dire les producteurs, l’Etat, les partenaires au développement, unissent leurs efforts, le rêve du Chef de l’Etat d’arriver à une autosuffisance alimentaire pourrait devenir une réalité.

Ansoumana SADIO/www.Tambacounda.Info/