
«Bennoo Bokk Yaakaar» ne veut pas entendre parler de complot politique dans la gestion de l’affaire Khalifa Sall.
Le Secrétariat Exécutif Permanent de «Benno», dans un communiqué parvenu à la Rédaction de Seneweb, soutient que «c’est pour l’utilisation frauduleuse de fonds publics destinés à la régie d’agence de la Mairie de Dakar, à hauteur du montant global de un milliard huit cent trente millions (1.830.000.000) CFA que Monsieur Khalifa Sall et ses collaborateurs sont aujourd’hui inculpés par le Doyen des Juges du Tribunal de Grande Instance de Dakar, pour association de malfaiteurs, escroquerie portant sur des deniers publics, blanchiment de capitaux et détournement de deniers publics».
Benno rappelle que «dans le budget de la mairie de Dakar, figurent déjà des rubriques spécifiques couvrant, en dehors de cette régie d’avance, les dépenses auxquelles fait référence le maire Khalifa Sall à propos des dépenses fictives effectuées à travers ladite régie d’avance».
«Rien que sur l’année 2017, le budget de la mairie de Dakar comprend de manière régulière les rubriques ci-après : secours aux indigents, 850 millions CFA, secours aux sinistrés, 20 millions CFA, subventions aux associations sportives et culturelles, 350 millions CFA, subventions aux lieux de culte, 200 millions Cfa, bourses et allocations aux élèves et étudiants, 1,270 milliard CFA, participations aux dépenses de l’enseignement (lait…), 1,960 milliard CFA, dépenses de santé, 154, 8 millions, fêtes et cérémonies publiques (hôtels et restauration, cérémonies officielles, réceptions publiques, locations de véhicules), 1, 308 milliard CFA, autres frais de transport (pèlerinages…), 296 millions CFA, carburant, 500 millions CFA», informe le Secrétariat exécutif de la coalition présidentielle.
Il rappelle également qu’«une régie d’avance obéit à des règles strictes de gestion de la dépense publique qui permettent dans les collectivités locales, pour des raisons de commodité, à des agents placés sous l’autorité de l’ordonnateur qu’est le maire, d’exécuter de manière limitative et contrôlée a posteriori, un certain nombre d’opérations». Et «qu’il n’existe pas dans la nomenclature budgétaire de la République du Sénégal, des “fonds politiques”. Ce qui existe, ce sont des “fonds spéciaux” votés par l’Assemblée nationale à des fins de souveraineté nationale. Les collectivités locales ne sauraient être dotées de tels instruments».
Le Secrétariat Exécutif Permanent de «Benno Bokk Yaakaar», encourage le Gouvernement à rester dans cette posture «qui consacre l’égalité de tous devant la Loi, et lui demande de veiller à ce que la souveraineté judiciaire de l’Etat du Sénégal soit assurée en tous lieux, les lois de la République puisant leurs sources, ici au Sénégal, et non à Paris ou à Montréal». «Dura lex, Sed lex (la loi est dure, mais c’est la loi : Ndlr). La position institutionnelle, sociale ou politique ne pouvant soustraire le citoyen de la rigueur de la loi», fait-on comprendre.
Seneweb