Tambacounda: conférence du réseau des femmes enseignantes sur le thème “femmes et développement”

Le réseau départemental des femmes enseignantes de Tambacounda joue la prolongation de la célébration de la journée du 8 mars dédiée à la femme. Une manière pour les éducatrices de débattre de leur implication dans le tissu économique du pays mais aussi de parler des responsabilités des femmes pour des postes de responsabilité.

Le réseau départemental des femmes enseignantes de Tambacounda mis en place suite à l’installation du réseau régional, est dirigé par madame Coumba Tandia en charge de la division partenariat, communication et genre de l’Inspection de l’Education et de la Formation de Tambacounda. Une initiative du ministère de l’éducation nationale fruit d’un diagnostic sans complaisance de la situation des femmes dans le système.

A madame Tandia de souligner qu’il est a noté que les femmes ont accès à l’emploi mais n’ont pas accès aux postes de responsabilité. D’ailleurs un document a été élaboré, «  plan de promotion des femmes à des postes de responsabilité ». Il a alors été instruit à chaque académie de mettre sur pied une structure dénommé réseau. La même chose est faite dans chacune des Inspections de l’Education et de la Formation.

La conférence organisée par ce réseau et animée par l’Inspection de l’Education de Tambacounda, s’inscrit dans le prolongement de la célébration de la journée internationale de la femme du 8 mars dernier. « Une occasion pour nous de réunir les femmes, les filles élèves, afin de débattre de « femme et développement ».

Cette rencontre d’échange et de partage sur les enjeux des temps modernes a permis à l’Inspecteur Sérigne Thiam d’aborder sur le sujet sur l’angle de la particpation ou de l’implication des femmes dans le développement surtout durable. Une manière pour le modérateur, Inspecteur Thioune, de préciser que quand on parle de développement, on parle de développement intégré et harmonisé. Car « parmi tous les secteurs de la vie, l’éducation est le noyau dur du développement. Et donc on ne peut pas développer un pays sans passer par l’éducation ».

Au Sénégal, les femmes constituent un peu plus de la moitié de la population totale. En plus de leur poids démographique, les femmes jouent un rôle essentiel dans l’économie domestique et nationale. D’abord quelque soit le milieu où on se trouve, la quasi-totalité des travaux domestiques sont effectués par les femmes. Ensuite avec la monétarisation de l’économie rurale surtout, la femme est devenue un agent économique important. Plus de 60% de la population sénégalaise vivent en milieu rural, et ce sont les femmes qui effectuent la part la plus importante des activités agricoles. Elles interviennent dans presque toutes les opérations culturales où elles occupent presque exclusivement des tâches manuelles qui demandent beaucoup d’efforts

En présidant la cérémonie officielle, Amadou Dia I.E.F de Tambacounda de soutenir qu’il ne semble pas non plus faire de doute que sur tous les continents, mais particulièrement en Afrique et en Amérique latine ce sont elles(les femmes) qui assurent la survie des familles souvent disloquées. Les statistiques, même si elles sont entachées d’une marge d’erreur difficile à cerner il est démonter qu’en Afrique subsaharienne, 30 à 40% des femmes sont de facto chefs de famille.

Ansoumana SADIO/www.Tambacounda.Info/