Plus de 200 jeunes de Matam et Tambacounda planchent sur les opportunités d’emplois

 

Plus de 200 jeunes des régions de Matam et Tambacounda ont pris part samedi à un forum sur les opportunités d’emplois, dans le cadre du Projet d’appui à la cohésion sociale et à la création d’opportunités d’emplois au Nord et à l’Est du Sénégal (PROCOSOC) devant intervenir pendant un an dans ces deux régions.

’’C’est un programme de 250 millions pour la région de Tambacounda et 250 millions pour Matam’’, qui devra être mis en œuvre, en partenariat avec le Conseil national de la jeunesse, a noté le président du Conseil régional de la jeunesse de Tambacounda, en marge du forum qui a eu lieu à la mairie.

Il s’agit de donner aux jeunes l’occasion de proposer des opportunités d’emploi, de recueillir des informations auprès d’eux et de rompre d’avec l’ancienne méthode qui consistait à ‘’s’enfermer pour parler de la problématique de la jeunesse’’ à leur place, a dit Tidiane Diallo.

La démarche consiste à écouter les propositions concrètes faites par les jeunes et pouvant faire l’objet de projet, avant de les financer, a-t-il expliqué. ‘’Il est clair qu’aujourd’hui le besoin se fait sentir à Tambacounda’’, a-t-il relevé, ajoutant qu’il est rare d’avoir un tel niveau de présence des jeunes qui ont ‘’dépassé le nombre de participants prévu par le partenaire’’. ’’On se battra pour que cet argent puisse être investi dans la région’’, a-t-il dit.

Les conducteurs de mototaxis étaient très bien représentés à ce forum, en raison de l’importance de leur secteur qui a contribué à autonomiser beaucoup de jeunes qui prennent en charge leur famille grâce à leur activité.

Au nombre de 3.000 dans la commune, ces jeunes payent des taxes à la municipalité, et leur métier ‘’il suffit juste de le professionnaliser‘’ pour créer plus d’emplois, a noté M. Diallo.

Plusieurs participants ont axé leur interventions sur la nécessité d’une formation, avant tout financement, la valorisation du fleuve Mamacounda par le maraîchage, tout en faisant part de leur souhait que le projet fasse des ‘’propositions concrètes’’ pour aider à réduire le chômage des jeunes.

Financé par le gouvernement du Japon, en partenariat avec l’Etat du Sénégal, le projet d’un montant de 1,100 million de dollars (plus de 600 millions de francs CFA), a été confectionné par le Programme des nations unies pour le développement (PNUD) avec l’appui des autorités nationales et locales.

Il sera exécuté directement par le PNUD sur une durée d’un an.

Le projet qui a été lancé en juin 2016 à Tambacounda, vise à créer 200 emplois dans les deux régions bénéficiaires, à raison de 100 pour chacune, notamment dans le domaine des emplois verts, l’installation d’équipements solaires.

Il s’agit de promouvoir l’entreprenariat dans les systèmes de production et de transformation, comme option alternative aux alliances économiques créées par la violence, avait expliqué Mody Atoumane Diop, expert du PNUD.

Le projet envisage la mise en place d’une chaine de kiosques mobiles équipés de panneaux solaires (100 emplois) et d’une chaine locale pour l’installation et la vente d’équipements solaires par les jeunes (100 emplois).

Les jeunes ciblés seront aussi formés dans les techniques d’installation et de maintenance d’équipements solaires.

En sus de ces emplois, des formations seront dispensées aux jeunes dans le secteur primaire, notamment aux métiers de l’agriculture, de la pêche, de la transformation de produits locaux, de l’aquaculture, de l’élevage, de l’exploitation forestière, du conditionnement et de commercialisation des produits.

L’idée consiste à ‘’réduire le risque de propagation de la violence, amplifié par la pauvreté et le chômage endémique’’ dans ces zones, par le renforcement des dynamiques de cohésion sociale et la mobilisation des jeunes et des femmes autour de projets viables, avait expliqué M. Diop.

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