
Aliou Sall, le maire de Guédiawaye, est revenu samedi 29 avril sur son investiture ratée comme tête de liste de « Benno » lors des législatives du 30 juillet. A l’occasion d’une rencontre initiée par les militants de la Convergence des jeunesses républicaines (Cojer), il a dénoncé un complot ourdi contre sa personne.
« On n’avait pas d’adversaires ici à Guédiawaye et donc des gens tapis dans l’ombre ont commencé à créer des théories du genre que celui qui est parenté à Macky Sall, ne doit pas être nommé », s’est-il désolé, avant de poser des questions qui renseignent à souhait sur son état d’esprit.
Comment avoir un département aussi stratégique, avoir une cohésion totale, et un beau jour, – « parce que les laboratoires logés au palais et sur le boulevard de la République, spécialisés en construction d’idées saugrenues ont concocté un plan de diabolisation d’Aliou Sall »-, et baisser les bras de la sorte, a t-il demandé aux jeunes « apéristes » de la banlieue. Selon le président de l’association des maires du Sénégal, frère cadet de Macky Sall, ses détracteurs ont fourni à l’opposition des arguments.
Il y a quelques jours, le président de la République et tête de file de la majorité, avait demandé à son frère et à son oncle Abdoulaye Thimbo, maire de Pikine, de se retirer des listes de candidats en raison de leur proximité familiale.
Poursuivant sa diatribe, et toujours à l’endroit des « comploteurs », Aliou Sall renseigne qu’ils passent la journée avec lui (Ndlr – Macky Sall) et, « le soir, vont aller voir des gens de l’opposition pour donner de fausses informations. Pour manipuler et donner de l’argent à certains qui se disent de la société civile et qui les poussent à dénigrer Macky Sall et sa famille ».
Pour le maire de Guédiawaye, « ces gens n’aiment pas Macky Sall et sa famille. J’avais dit que je ne parlerais pas, mais je suis maintenant dos au mur ».
« Des gens mauvais, des antipatriotes ! »
Selon Aliou Sall, « quand le Président m’a demandé de retirer ma candidature, je ne l’ai même pas laissé développer. Mais dès le lendemain, quand j’ai entendu ses faucons danser comme de petits diables pour fêter leur victoire, j’ai compris que tout cela n’était que le fait de comploteurs et je n’accepte pas de me défaire devant les comploteurs ».
S’adressant à son frère en tant que « militant politique pour l’émergence de l’APR », il a appelé ce dernier à permettre à Guédiawaye de faire son choix : « quelle que soit votre décision finale nous ne l’accepterons parce que nous sommes des militants disciplinés. Le seul objectif des gens qui ont agité cette mini crise c’est de nous faire perdre Guédiawaye. Nous n’avons pas le droit à quelques mois de la présidentielle d’offrir cette ville à des gens qui n’ont autre mérite que de s’opposer. Je ne peux pas imaginer tous les efforts que nous avons fournis ensemble disparaitre, parce ce que quelques individus concoctent des plans et les font passer pour la réalité. C’est inacceptable et je vous demande de ne pas l’accepter ».
Devant ses militants visiblement heureux de le voir reprendre du poil de la bête, il a déclaré que « dès demain vous les entendrez dire qu’Aliou Sall n’a pas respecté la décision du président ». Pour lui, « le parti n’est pas composé que de gens qui travaillent pour le Sénégal, il y a des antipatriotes. Il y a des gens mauvais ; mon militantisme ne consiste pas simplement à fermer les yeux sans prêter l’oreille à ce qui se passe à l’intérieur ».
En conclusion, il a laissé entendre qu’il maintient sa dynamique intacte : « nous irons à des élections avec méthode et détermination, et nous sommes sûrs de gagner, mais cela nous ne pouvons le garantir que si le choix des populations est respecté. Au cas contraire nous irons dans ce combat le cœur meurtri ».
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