Lutte contre les inondations à Tambacounda : Le curage du Mamacounda préconisé

 

Depuis 2014, l’Ucg, à travers le Programme national de gestion des déchets, a véritablement changé le visage de la capitale régionale de Tambacounda. Pour Ousmane Diallo, coordinateur du pôle oriental, depuis son avènement, l’Ucg déploie une cinquantaine d’agents en plus de deux camions, deux tracteurs et trois tricycles pour mailler le territoire du pôle oriental (Tambacounda-Kédougou et Medina Gounass pour les besoins du Daaka). Ce combat a permis d’éradiquer 52 dépôts sauvages dans la commune. Les 11 sites relais gérés par l’Ucg doivent impérativement être délogés par des moyens plus importants.

Un volet de communication est mis en œuvre pour le changement de comportement et pérenniser les acquis, nous confie Ousmane Diallo. Au cours d’un atelier de lancement du plan annuel 2017 du Sinvad, il a été mis en bonne place de renouveler les poubelles d’aménagement, de réaliser un jardin test en vue de promouvoir dans les prochaines années et à grande échelle le jardinage tout au long de la vallée afin de permettre aux populations de consommer des légumes de qualité et à bas prix. « Il nous faut une vraie éducation environnementale pour rendre propre la ville de Tambacounda. Il y a des comportements déplorables qui font qu’il sera toujours difficile de réussir le pari de la propreté dans cette ville ».


Éducation environnementale

C’est pourquoi, il urge de renforcer la sensibilisation en inculquant aux enfants qui seront les adultes de demain une vraie éducation environnementale. Car nettoyer c’est bien, mais ne pas salir, c’est encore mieux », a déclaré M. Maodo Ndao, coordinateur du Sinvad, en présence des autorités municipales et administratives, des délégués de quartier  et des présidents de Cdq (comité de développement des quartiers).

M. Ndao est revenu sur le bilan 2016 dans lequel il a été créé un dépôt relais à Tamba Socé, la réhabilitation de deux autres dépôts relais, la distribution de matériels dont 1.445 poubelles, des masques, gants, etc., la formation ou le renforcement de capacités des acteurs, une séance de formation sur les rôles et responsabilités de chaque acteur dans un Cdq pour limiter les conflits qui entravent le bon fonctionnement de la structure. Au total, les Cdq de huit quartiers ont été renforcés et bien équipés. Il s’agit de Médina Coura, Liberté-Est, Liberté-Ouest, Dépôt, Camp Navétane, Gouye, Abattoirs et Qinzambougou.

Dans le volet de la sensibilisation, le Sinvad a organisé des thés débats, des émissions à la radio et à la télévision, des réunions d’information publique, des investissements humains communément appelés «set setal» dans le cadre d’une démarche participative. La valorisation des ordures reste une composante non négligeable, c’est pourquoi le Sinvad a promu la fabrication du compost qui est utilisé dans le maraîchage. 100 femmes ont été formées à la réalisation et à l’utilisation du compost pour favoriser le jardinage tout au long de la vallée du fleuve Mamacounda et la consommation de produits bio. Le Sinvad a offert des équipements à ces femmes, note-t-on. 1.000 poubelles seront distribuées cette année, signale-t-on. Le curage de la vallée de Mamacounda va bientôt démarrer, annonce Maodo Ndao, pour éviter les inondations en cas de fortes pluies enregistrées dans la ville. Il a souligné qu’un jardin test sera aménagé cette année en vue de promouvoir, dans les prochaines années et à grande échelle, le jardinage tout au long de la vallée afin de permettre aux populations de consommer des légumes de qualité et à petit prix.


« De meilleures stratégies de collecte et de gestion »

Le Système intégré de nettoiement et de valorisation des déchets domestiques (Sinvad) est le fruit d’un partenariat entre la mairie de Tambacounda et ses partenaires belges de Sint-Niklaas. L’ambition  affichée consiste à lutter contre l’insalubrité à travers les meilleures stratégies de collecte et de gestion pour promouvoir la santé publique afin de prévenir les maladies liées à la saleté et aux ordures, souligne Bounama Kanté, adjoint au maire de Tambacounda qui a présidé la rencontre.

Dans cette optique, la ville de Tambacounda, capitale régionale, a su, depuis l’avènement du programme de nettoiement financé par Sint-Niklaas, organiser les quartiers en comités de développement (Cdq) qui organisent les collectes primaires entre autres  initiatives pour la promotion des organisations de base des jeunes et des femmes dont certaines se mobilisent pour la valorisation des déchets, le maraîchage, la transformation des produits locaux, entre autres. Le budget du Sinvad, qui intervient dans 19 quartiers sur les 30 que compte la ville de Tambacounda, s’élève à 30 millions de FCfa. Depuis 2014, l’Ucg, à travers le Programme national de gestion des déchets (Pngd), a fini de redonner à la ville son lustre d’antan.

Pape Demba Sidibé/