Lancement 21ème Édition Semaine Nationale de L’École de Base dans la commune de Moudery

 

L’école 1 de Moudery a abrité ce lundi le lancement de la 21ème Semaine nationale de l’Ecole de Base (SNEB) sous la présidence du sous- préfet de l’arrondissement Monsieur Mansour Diallo qui avait à ses côtés le Maire de la commune Monsieur Fousseynou Ndiaye, le chef du village de Moudery, l’Inspecteur de l’Education et de la Formation Monsieur Amadou A. Sarr, l’inspecteur chef de district Monsieur Samba SY, la présidente du réseau des femmes enseignantes Mme Safiétou Diallo, la présidente de la CDEPSCOFI Mme Boye Ndiaye, le président du collectif des directeurs d’écoles de la commune de Bakel M. Issaga Diarra et le responsable du bureau genre de l’IEF M. Abdou Khadre Mané. A noter également les présences remarquées et remarquables des directeurs et chefs d’établissements de l’arrondissement, des partenaires techniques et financiers, des partenaires sociaux et un détachement de l’armée pour assurer la levée des couleurs et donner un cachet particulier à la cérémonie.

Après les mots du chef du village,  de la présidente du gouvernement scolaire, de la  présidente du CGE, du directeur d’école et  du  Maire de la commune, l’IEF  a vivement remercié la communauté éducative  et les partenaires  pour leur appui et tous les autres qui se sont mobilisés pour la réussite de la journée.

Les populations n’étaient pas en reste. On a noté une forte mobilisation des parents d’élèves. Ce qui fera dire à l’IEF que le pari de la mobilisation et de l’organisation a été réussi avec succès. A noter également le côté festif de la journée avec les défilés traditionnels, la danse des majorettes, les prestations théâtrales et les récitals de poésie qui sont autant d’ingrédients ayant servi à agrémenter la cérémonie. Question de naviguer entre l’utile et l’agréable.

Revenant sur l’importance de la rencontre, il dira que « La SNEB constitue un événement phare dans le fonctionnement de notre système éducatif. Elle a été instituée dans le calendrier scolaire par le Ministère de l’Éducation Nationale (MEN), à travers la Direction de l’Enseignement Élémentaire (DEE), pour offrir aux écoles un moment de communion et d’échanges entre acteurs et partenaires de l’école sur des questions majeurs qui les interpellent. Les précédentes éditions ont permis d’aborder plusieurs thèmes relevant de besoins et préoccupations avérées. Pour cette présente édition, Le thème choisi est « l’utilisation des langues nationales dans l’enseignement élémentaire : facteurs d’amélioration des performances scolaires ». De façon spécifique, il s’agit d’informer et de sensibiliser les acteurs internes et externes pour une appropriation suffisante des enjeux du thème, d’organiser les communautés  autour du thème de la SNEB, d’analyser avec la communauté les facteurs qui favorisent la réussite scolaire, de promouvoir des solutions réalistes et réalisables à l’échelle locale et de renforcer les capacités des organisations communautaires à travers des stratégies simples de soutien et de suivi à la maison.

Il ne s’agit point de remplacer le français par les langues locales mais plutôt de les utiliser comme facteur pouvant induire la qualité des enseignements apprentissages et être en phase avec les orientations de la lettre de politique sectorielle. Et pour ce faire, il  s’agira de rentabiliser le temps d’apprentissage, de détecter très tôt et de catégoriser les difficultés des élèves, de mettre à profit les heures de renforcement et remédiation prévues dans l’emploi du temps, de provoquer un éveil aux rôles et responsabilités  des communautés partenaires dans l’amélioration  des performances scolaires, de mener une forte campagne de sensibilisation pour une forte mobilisation en faveur de l’implication communautaire.

L’IEF pour sa part mettra à la disposition des communautés toutes les ressources stratégiques et opérationnelles ainsi que toute information permettant d’agir et accompagner les directeurs dans l’identification des élèves en difficultés dans la perspective de la mise en œuvre des stratégies de renforcement et de remédiation. Les élus locaux apporteront leur soutien à l’organisation d’activités d’information et de sensibilisation et aideront les communautés à s’organiser. Les partenaires et intervenants, en plus de leur expertise, seront attendus pour un appui financier et logistique propre à faciliter les actions. Les organisations de femmes et les bureaux Genre apporteront une attention toute particulière à la cible fille.

Les parents d’élèves assureront le suivi à la maison sur la base d’outils conçus et mis à disposition par l’IEF et les partenaires ». Voilà dressé le schéma organisationnel. Le problème reste son applicabilité car un grand fossé existe entre la conception et la réalisation. Rappelons qu’au terme de la loi 96.07 du 22 mars 96 portant transfert des compétences, la gestion de l’éducation est dévolue aux collectivités locales. Dès lors, le management des écoles requiert l’implication de toute la communauté (APE, équipe pédagogique, directeur d’école, ASC, etc.). C’est pourquoi le sous –préfet de l’arrondissement dans son intervention insistera sur l’engagement des uns et des autres pour faire face à l’ampleur des défis qui nous interpellent. Il promet de s’impliquer davantage aux côtés des communautés dans la recherche de la qualité avant de déclarer ouverte la 21ème édition de la SNEB dans le département de Bakel.

Abdou Khadre Mané / www.tambacounda.info /