Hivernage 2017: 4’000 tonnes de semences d’arachide pour Tambacounda

 

Pour l’hivernage 2017, les besoins de la région de Tambacounda sont évalués à plus de 4.000 tonnes de semences d’arachide et plus de 3.500 tonnes pour les engrais, toutes variétés confondues. Pour le riz, 102 tonnes sont reçues et sont en train d’être mises en place. Et désormais, les opérateurs de la région assureront la distribution des semences.

Le gouverneur de la région de Tambacounda, El hadji Bouya Amar, a présidé un Comité régional de développement (Crd) sur la préparation du prochain hivernage. L’État a fait d’énormes efforts en mettant à la disposition des autorités et à temps les lettres circulaires pour la mise en place des commissions de distribution d’intrants et de matériels agricoles. Sada Ly, Directeur régional du développement rural (Drdr) a indiqué que 96 % des semences d’arachide sont mis en place. Les besoins de la région sont évalués à plus de 4.000 tonnes de semences d’arachide et plus de 3.500 tonnes pour les engrais, toutes espèces confondues. Selon M. Ly, les fournisseurs de semences de riz ont également commencé les opérations de mise en place des intrants et la commercialisation a démarré dans le département de Bakel et celui de Goudiry. Le processus de mise en place de ces semences et intrants agricoles est suivi par les autorités pour éviter des détournements d’objectifs. Le matériel du Pnar sera donné gratuitement.

Et désormais, les opérateurs de la région assureront la distribution des semences.
Le Directeur régional du développement rural a souligné que cette année, les autres semences sont subventionnées à hauteur de 60%. Quant aux semences certifiées de riz, elles sont subventionnées jusqu’à 100 %. La région de Tambacounda a reçu 102 tonnes de semences de différentes variétés de riz. Mais pour ces semences certifiées, le producteur reverse une contrepartie à son union ou à son organisation pour assurer la disponibilité de la semence à la prochaine campagne.

Les questions liées au changement climatique, à la divagation des animaux et à la distribution des semences ont été au cœur de cette rencontre qui a enregistré la présence de différents acteurs du monde agricole.

Abordant les effets du changement climatique, le gouverneur a invité les producteurs à s’adapter. Il a souligné que l’arrêt précoce des pluies, l’année dernière, a eu des effets néfastes sur les rendements. Pour cette présente campagne, il s’agit de miser sur des activités de sensibilisation des producteurs sur la nécessité de prendre en compte les effets des changements climatiques. «L’État a fait beaucoup dans l’encadrement, la formation, le suivi, l’équipement et le financement pour booster la production agricole.

Booster la production du coton
La région de Tambacounda a une vocation agricole et il importe de mettre le focus sur ce secteur afin de lutter efficacement contre la pauvreté mais aussi le chômage des jeunes », a-t-il dit. En ce qui concerne la divagation des animaux qui est parfois source de conflit entre éleveurs et agriculteurs, le gouverneur a demandé aux préfets et sous-préfets d’organiser des rencontres sur les couloirs de parcours à aménager. « Dans un futur très proche, il faut que chacune des 46 communes de la région puisse élaborer un Plan d’occupation et d’affectation des sols. Ce Plan permettra de définir les différents espaces d’agriculture, d’élevage, etc. Ce qui pourrait permettre d’éviter des conflits ouverts entre éleveurs et agriculteurs », a-t-il déclaré. En effet, la position de la région de Tambacounda fait d’elle une zone de refuge des éleveurs pendant la saison sèche à la recherche de pâturage pour leurs bêtes.

Pour El Hadj Bouya Amar, la culture du coton doit être privilégiée par les populations de Tambacounda car la région s’identifie bien à cette culture avec l’accompagnement de la Sodefitex. Pour la campagne écoulée, la région n’a obtenu qu’un taux de 21 % de production. Et pour changer la donne, le prix au producteur est passé à 300 FCfa le kilogramme. En plus, l’État a supprimé la caution solidaire pour les grands producteurs afin d’encourager les producteurs à la culture. Des mesures qui pourraient faciliter l’atteinte des objectifs assigné.

Pape Demba Sidibé /