Kédougou : un mémorandum de 300 enfants au préfet pour le respect de leurs droits

 

Le département de Kédougou a célébré vendredi, à l’instar des autres départements du Sénégal, la Journée de l’enfant africain, célébration lors de laquelle les enfants ont plaidé pour le respect de leurs droits. Venus de tous les coins de cette circonscription administrative, 300 enfants ont remis un mémorandum au préfet, Mamadou Moustapha Diaw.

‘’Malgré les avancées notées en matière de protection de l’enfant, les enfants continuent de subir des violences de toutes natures’’, a dénoncé Demba Diallo du Parlement des enfants. Selon lui, ‘’l’enfant de Kédougou, plus généralement l’enfant africain, est victime des pires atrocités qui freinent sa croissance’’.

Il ajoute que ‘’sur la terre des hommes’’, sens du nom Kédougou, ‘’certains Africains sont obligés de travailler durement dans les sites d’orpaillage, abandonnant du coup l’école’’.

Le porte-parole des enfants a par ailleurs souligné, pour le regretter, certains fléaux qui portent atteinte au bien-être de l’enfant. Il a cité, entre autres, ‘’l’excision, les grossesses et mariages précoces’’. Fortement applaudi par ses pairs, il a aussi dénoncé les nombreux cas d’enfants n’ayant ni pièces d’identité, ni protection, faute tout simplement d’extrait de naissance.

Pour le jeune parlementaire, ‘’l’égalité des chances doit être de fait pour tous les enfants de la brousse comme des grands centres urbains’’. Pour terminer son plaidoyer, il a invité les autorités étatiques à continuer à bien veiller sur l’avenir de la Nation sénégalaise.

Mamadou Moustapha Diaw, le préfet de Kédougou a rappelé aux enfants, la ferme volonté de l’Etat de faire du bien-être de l’enfant une priorité absolue. ‘’Non seulement le Sénégal est signataire de toutes les grandes chartes qui protègent l’enfant, mais également il veille scrupuleusement à leur effectivité’’, a-t-il rassuré. A en croire M.Diaw, ‘’la presse locale doit être mise à contribution pour vulgariser la Convention relative aux droits de l’enfant ou la Charte africaine du bien-être de l’enfant’’.

Cette célébration est marquée par une forte implication du comité départemental de protection de l’enfant (CDPE), de la coalition nationale des associations et ONG en faveur de l’enfant (CONAFE), de World Vision, de la Croix-Rouge et des moniteurs de collectivités éducatives.

Plus tôt avant la cérémonie, les enfants ont sillonné les principales artères de la ville. Dans l’après-midi, un panel a réuni tous les acteurs autour du thème retenu cette année : ‘’L’Agenda 2030 pour un développement durable en faveur des enfants en Afrique : Accélérons la protection, l’autonomisation et l’égalité des chances’’.

La Journée de l’enfant africain, dont c’est la 27ème édition cette année, commémore le massacre de centaines d’élèves lors d’une manifestation pour de meilleures conditions d’apprentissage à Soweto, en Afrique du Sud.

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