OUAGADOU : Validation du projet de code minier communautaire de l’Uemoa, une première journée entièrement consacrée à la définition des concepts. (envoyé spécial)

 

L’Uemoa revisite son code minier communautaire et ses règlements d’exécution à Ouagadougou. Toute la journée de ce lundi, les experts n’ont planché que sur la définition des concepts avant d’aborder les textes proprement dits à compter du mardi.

C’est Oumarou Idahou, le ministre burkinabé en charge des mines qui a donné le coup de gong. Lui, tout comme le commissaire du département de la sécurité alimentaire, de l’agriculture, des mines et de l’environnement, sont revenus sur les enjeux de la révision du code minier communautaire de l’Uemoa et de ses règlements d’exécution car, soutiendront-ils, les mines constituent un puissant levier de développement économique et social en ce sens qu’elles contribuent pour 7% au PIB de l’Union et oscillent entre 42 et 60% des recettes d’exportation, compte non tenu des possibilités d’emploi. Par voie de conséquence, ces instruments juridiques doivent être adaptés à l’environnement minier international.

L’autre topo est qu’il faut éviter d’instaurer une atmosphère de concurrence à travers nos législations nationales en la matière, poursuivra le commissaire Jonas Gbias, non sans ajouter qu’il va falloir œuvrer dans le sens de l’optimisation des revenus issus du secteur minier, amoindrir les impacts environnementaux et sociaux négatifs et faire profiter au maximum les communautés impactées des opportunités économiques offertes par les mines

Toute la journée, la définition des concepts était au menu des débats, comme si tous avaient à l’esprit cet échange entre un esprit curieux et le célèbre savant Einstein Albert : « Maitre, croyez-vous en l’existence de Dieu ? Définissez moi d’abord ce que vous entendez par Dieu, ensuite je vous dirais si j’y crois ».

Le Sénégal représenté par des techniciens de haut niveau venus des ministères des finances, des mines, de l’environnement et de la chambre des mines, tout comme par un représentant de la société civile, assure la présidence des travaux.

Pour rappel, le projet de code minier communautaire de l’Uemoa comprend 8 titres et 220 articles là où le projet de règlement est passé de 41 articles en 2003 à 220 articles.

Boubacar Dembo TAMBA/www.tambacounda.info /