Tambacounda : la chambre des métiers démarre une série de formation de 240 maitres artisans.

 

La chambre des métiers de Tambacounda en partenariat avec 3 FPT (Fond de Financement à la Formation Professionnelle et Technique) et la direction de l’artisanat a démarré ce lundi une série de session de formations techniques des artisans affiliés à cette chambre consulaire. Ainsi 240 maitres artisans sont concernés pour un renforcement de capacité en savonnerie, teinture, construction métallique, coupe-couture, l’énergie solaire, maintenance informatique. Il s’agit de permettre à ces artisans d’être plus compétitifs afin de bénéficier du pourcentage de la commande publique qui revient aux artisans locaux.

L’objectif de la présente formation est d’amener les artisans de la région de Tambacounda à avoir le même niveau technique que leurs collègues de Dakar ou des autres chambres des métiers. Ceux de la coupe-couture reçoivent un renforcement de capacité qui leur permet de pouvoir dessiner, lire un schéma, exécuter des plans etc. Deux formateurs sont commis à et effet pour cet atelier : Seckou Diatta et madame Cissé Rose Mendy spécialistes et tous titulaires de diplômes d’état. Pour le présent atelier de Tambacounda, 30 maitres tailleurs dont 15 femmes sont concernés. Ils sont divisés en deux équipes. La 1ère fait une semaine et la seconde fera également une semaine.

Selon le président de cette chambre consulaire Abdoulaye Sarr, cette série de formations permettra à tous ces artisans de prétendre au marché de la commande publique, à savoir la confection de blouses, d’uniformes etc. Le président Sarr s’est beaucoup réjoui de l’intérêt que l’Etat du Sénégal à travers le ministère de la formation professionnelle, de l’apprentissage et l’artisanat, accorde à ce sous secteur. « Nous avons-nous aussi l’obligation de nous formaliser, d’encadrer nos membres, d’améliorer la qualité de nos services, afin de pouvoir capter les 15% de la commande publique ainsi que les 100% du mobilier national. Au delà, il s’agit d’offrir aux artisans des opportunités d’affaires pour le renforcement de leur pouvoir économique », soutient le président Abdoulaye Sarr.

Youssouph Barro Secrétaire général de la chambre des métiers de Tambacounda, précise que pour bénéficier d’un tel marché, il faut être techniquement prêt. Ce qui a fait dire à Mme Cissé, qu’il faudrait que ces maitres tailleurs comprennent le rôle d’un responsable d’atelier de couture. Comment se comporter, commenter traiter ses clients etc ? Elle soutient qu’il faut une organisation dans un atelier de tailleur sinon aucune réalisation sérieuse n’est possible. « Le travail de toute la journée pour réussir sa confection, doit être bien planifié. C’est ainsi que le client pourra respecter le maitre tailleur car il se rendra compte qu’il a devant lui un responsable ».

Mme Cissé ajoute que la plupart de ces artisans ignorent les règles des chambres consulaires qui leur permettent de gagner des marchés. A ce titre le Président de la chambre de Tambacounda, Abdoulaye Sarr, pour qui l’accompagnement de ces artisans est un sacerdoce, invite ces derniers à s’approcher de cette structure étatique pour leur permettre de bénéficier de renforcement de capacités, seul gage pour prétendre à la commande publique ou à un quelconque marché. Car il faut être très performant. « Il faut permettre à ces artisans d’être économiquement autonomes. Et pour réussir cela il faut être bien formé afin de gagner des marchés ».

Abdoulaye Sarr précise que la formation en savonnerie à également démarré à Koussanar avec 60 maitres artisans, la teinture à Bakel avec 50 maitres artisans et la coupe-couture à Tambacounda avec 30 maitres tailleurs. C’est dire que 140 maitres artisans sont enrôlés dans cette première phase. Et les 100 restants le seront à la seconde phase de cette série de formations qui entre dans le cadre du déroulement du plan de travail concocté par la chambre consulaire pour avoir une vision claire du type d’artisans ou de membres à façonner pour être plus compétitifs comparativement aux meilleurs artisans du pays .

NB : les machines a coudre offerts par le garde des sceaux ministre de la justice Monsieur Sidiki Kaba ont servi a équiper l’atelier-école.

La Cellule de Communication de la Chambre des Métiers de Tambacounda