
A coté des fuites décelées récemment dans le baccalauréat, d’autres cas de tricherie sont également pratiqués. Et ce, durant le déroulement des épreuves.
S’il y a des élèves qui comptent sur leur intelligence pour s’en sortir, d’autres par contre empruntent le chemin de la facilité qui les amène souvent à jeter un coup d’œil sur la copie de leurs voisins pour faire du copier-coller. Ici, on se fiche de Mme Sénabou Ndiaye Diakhaté et de son OFNAC, tant que les surveillants aident malicieusement et illicitement les porteurs de cartable pour qu’ils s’adonnent en toute quiétude à leurs mauvaises habitudes. Les mêmes surveillants qui signalent ces derniers par le crissement de leurs talons ou par la simulation d’une toux lorsque le président de jury s’approche des salles d’examen.
Si certains politiciens ont leur protocole de Rebeuss, les élèves, eux aussi, en ont. Sauf qu’ils l’appellent le protocole du « dioxma ma dioxleu ». Dit autrement « aide-moi à obtenir la moyenne dans les matières où je suis faible et j’en ferai de même pour les mathématiques, l’anglais où tu as souvent de mauvaises notes ».
Tout cela par le biais de la complicité de certains surveillants. Des surveillants animés par une inconscience professionnelle et une envie infecte d’aider.
Ce protocole du « dioxma ma dioxleu », a scié le cordon ombilical qui, hier, avait lié l’excellence (y compris la méritocratie) et le système éducatif sénégalais.
Aujourd’hui, les examens sont banalisés par les élèves. Ils n’y mettent plus du sérieux. Trop fiers de leur ignorance, ils n’ont assimilé que les vertus de la médiocrité et sont armés de passivité jusqu’aux dents.
« Il n’est plus question de me tuer à apprendre, si j’ai déjà la chance de tomber sur des surveillants qui me faciliteront à passer le protocole « du dioxma ma dioxleu ».
Incessamment, ces « partisans du moindre effort » tenteront de « dévaluer » et de « prostutionnaliser » le baccalauréat (ou le Bfem), au moyen de fuites et de fameux protocole.
Amédine FAYE /