La chambre des métiers de Tambacounda est encore sur la brèche. Un premier groupe de femmes bénéficiaires de la série de formation qu’elle a initiée à Koussanar vient de boucler sa session en savonnerie. 2O femmes ont pu ainsi entrer dans les bonnes grâces de l’institution consulaire complètement mise à jour par son président Abdoulaye Sarr.
Du savon ordinaire pour transcender les nombreux besoins des foyers, aussi bien pour le linge que pour le bain, c’est ce que 20 femmes de Koussanar ont appris à faire sous l’égide de la chambre des métiers de Tambacounda qui continue ainsi son maillage du territoire régional. A en croire la formatrice, Mame Datou Diallo, des produits comme le « hébétai », le citron, des œufs, de l’huile de palme et du miel ont été utilisé, et le bel cocktail garantit un savon de qualité qui agirait naturellement sur le corps et sur les habits. Mme Diallo invitera les autorités à davantage accompagner ces femmes surtout en termes d’emballage, de promotion, d’identification et de maîtrise des circuits de commercialisation. Ce qui, de l’avis du très entreprenant président de la chambre des métiers aux yeux du Président de la Chambre des métiers, pourrait faciliter l’autonomisation économique des artisans, plus particulièrement celle des femmes. Abdoulaye Sarr se plaira à signifier que les artisans sont plus que jamais engagés à participer au développement du Sénégal à travers le Plan Sénégal Emergent (PSE). Pour M.Sarr, ce programme de renforcement de capacités de 240 artisans de la région entre dans le cadre du relèvement de leur niveau technique afin qu’ils puissent être aussi compétitifs que leurs homologues des autres régions. Plusieurs corps de métiers sont concernés, a-t-il rappelé et plusieurs sites sont retenus dont Koussanar, Tambacounda et Bakel. Abdoulaye Sarr n’a pas manqué de mettre en relief le précieux concours de la direction de l’artisanat.
Le président Sarr s’est beaucoup réjoui de l’intérêt que l’Etat du Sénégal à travers le ministère de la formation professionnelle, de l’apprentissage et de l’artisanat, accorde à ce sous secteur. Ceci étant, confie le président Sarr, « nous avons, nous aussi l’obligation de nous formaliser, d’encadrer nos membres, d’améliorer la qualité de nos services, afin de pouvoir capter les 15% de la commande publique ainsi que les 100% du mobilier national. Au delà, il s’agit d’offrir aux artisans des opportunités d’affaires pour le renforcement de leur pouvoir économique ».
Moustapha Dieng, le directeur de l’Ong Fama de Diourbel, agréée par 3 FPT pour la formation en teinture à Bakel, en savonnerie à Koussanar et en coupe-couture à Tambacounda s’est satisfait du bon déroulement de cette formation. Selon lui, le nombre de jours de renforcement de capacité est important mais la motivation des bénéficiaires l’est davantage. Les bénéficiaires dont madame Aminata Kâ, ont manifesté leur satisfaction à être formées pour assurer l’autonomisation de la femme afin de lutter efficacement contre la féminisation de la pauvreté. Ces dernières sont d’ailleurs résolument déterminées à rechercher activement de tels soutiens pour une professionnalisation dans leur métier.
Boubacar Dembo Tamba et la Cellule de Communication de la Chambre des Métiers.
