
Le Programme national d’appui à la sécurité alimentaire et de résilience (Pnsar) a fait l’objet d’une validation technique entre les parties concernées avant la validation politique attendue prochainement. D’une durée de cinq ans, son coût est évalué à 639 milliards de FCfa.
« Les différentes enquêtes de sécurité alimentaire révèlent une prévalence élevée de l’insécurité alimentaire dans plusieurs régions du pays. Au niveau national, le taux d’insécurité alimentaire n’a pas connu d’amélioration au regard des taux enregistrés avec l’Analyse globale de la vulnérabilité, de la sécurité alimentaire et de la nutrition (Agvsan) de 2010 et l’Enquête nationale de sécurité alimentaire et de la nutrition (Ensan) de 2013 et 2016 ». Ces informations sont contenues dans le document de présentation du Programme national d’appui à la sécurité alimentaire et à résilience (Pnsar). D’un coût de 639 milliards de FCfa, ce programme, conçu pour inverser cette situation d’insécurité alimentaire récurrente au Sénégal, a fait l’objet d’une validation technique avec les parties concernées par la lutte contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle.
Pour Jean Pierre Senghor, Secrétaire exécutif du Conseil national de sécurité alimentaire, le Sénégal a adopté, en décembre 2016, une Stratégie nationale de sécurité alimentaire et de résilience (Snsar). « Pour son opérationnalisation, le gouvernement recommande l’élaboration d’un Programme national d’appui à la sécurité alimentaire et à résilience (Pnsar). Lequel est planifié et mis en œuvre pour opérationnaliser la Snsar pour une période de cinq ans de 2018 à 2022. L’objectif est d’améliorer durablement la sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages, notamment les plus vulnérables, ainsi que leurs capacités de résilience d’ici à 2022 », explique-t-il. Selon le document de présentation du Pnsar, les enquêtes et évaluations de vulnérabilité liées à la pauvreté et à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle révèlent une situation généralement préoccupante dans sept régions du Nord, de l’Est et du Sud (Kédougou, Kolda, Matam, Saint-Louis, Sédhiou, Tambacounda et Ziguinchor). « La malnutrition aigüe a connu une baisse entre 2011 et 2016 avec une prévalence qui est passée de 10,1 % à 7,2 % en 2016. La prévalence de la malnutrition chronique est globalement en baisse de 26 % en 2011 à 17 % en 2016. Le Sénégal enregistre une prévalence de la malnutrition chronique parmi les moins élevées de la sous-région », selon toujours le document.
Le directeur de cabinet du Premier ministre, Diatourou Ndiaye, qui a présidé la rencontre de validation, a souligné que ce programme fera l’objet d’une validation politique par l’Etat.
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