Circulation de paquets de cigarettes sans photos de malades cancéreux, les travailleurs de la MTOA interpellent l’Etat

 

Les travailleurs de la Manufacture des tabacs de l’ouest africaine (Mtoa) sont montés au créneau pour dénoncer la circulation sur le marché sénégalais de paquets de cigarettes dénudés d’images de maladies causées par la cigarette pour décourager les fumeurs.
Lors d’une déclaration de presse dans les locaux de cette société sise à Ngor, Seydina Alioune Niang, le responsable de la gestion industrielle, a alerté sur le risque que représente la présence de ces paquets de cigarettes sur leurs emplois. «Aujourd’hui, il suffit de parcourir les boutiques pour constater la présence des paquets de cigarettes qui n’ont pas de photos.

À Tamba, nous avons constaté qu’il y’a une forte pénétration de la fraude qui est arrivée jusqu’à Dakar et qui a inondé le marché», a-t-il informé avant d’ajouter dans la foulée. «Nous avons élevé à plusieurs reprises la voix pour avertir les autorités sur la présence de ces paquets de cigarette frauduleux mais jusque-là rien n’a été fait. La circulation de ces cigarettes peut occasionner des pertes d’emplois considérables puisque quand les autorités nous avaient demandé d’arrêter la cigarette menthol, on s’est conformé à cette décision et cela a impacté notre chiffre d’affaire. Aujourd’hui, notre société ne travaille plus avec des journaliers».

Poursuivant son propos, Seydina Alioune Niang avertit : «On a tout fait pour se conformer à la nouvelle loi sur le tabac. Cependant, c’est avec un grand regret que nous avons constaté la présence de ces paquets pourtant interdits sur le marché sénégalais. Si rien est fait, nous comptons sortir dans la rue pour crier notre détresse».

Par ailleurs,  Seydina Alioune Niang a également réfuté avec toute sa force les rumeurs lesquelles la fraude est organisée par l’industrie du tabac. «Nous trouvons que ces propos sont graves parce que nous ne pouvons pas fabriquer des cigarettes qui sont des contrefaçons ni les importer. Au contraire, ce que nous pouvons faire, ce sont des cris de détresse pour demander aux autorités d’appliquer la loi dans toute sa rigueur pour tout le monde».
sudonline.sn /