Campagne agricole : La production arachidière supérieure à celle de 2016.

 

Que ce soit pour l’arachide ou les autres spéculations agricoles, la production agricole, de cette année, est supérieure à celle de l’année dernière, a déclaré, hier, le ministre de l’Agriculture et de l’Équipement rural, Papa Abdoulaye Seck à l’issue d’une rencontre avec le Comité de suivi de la commercialisation arachidière.

La Campagne de commercialisation arachidière se prépare. Le ministre de l’Agriculture et de l’Équipement rural, Papa Abdoulaye Seck, a réuni, hier, au siège de son ministère, le Comité de suivi de la commercialisation arachidière qui regroupe les associations de producteurs, les exportateurs et les démembrements de l’État. Autour d’une même table, l’ensemble des intervenants de la filière arachide ont réfléchi sur les mécanismes à mettre en place pour une bonne réussite de la campagne de commercialisation arachidière 2017-2018. A l’issue de cette rencontre tenue à huis-clos, Papa Abdoulaye Seck a déclaré que l’ensemble des acteurs a noté que cette année, « on a une bonne production agricole de manière générale et une bonne production arachidière de manière particulière ». Le ministre ajoute que des dispositions ont été prises pour avoir une bonne production agricole. Parmi celles-ci, il a listé la sécurisation d’au moins 92 % des semis, l’augmentation des superficies, la disponibilité à temps des engrais.

Ainsi, que ce soit pour l’arachide ou les autres spéculations agricoles, le ministre renseigne que « les acteurs sont unanimes que la production de cette année est supérieure à celle de la campagne écoulée ». Les propos du ministre de l’Agriculture sont confirmés par le porte-parole du Comité de suivi de la commercialisation arachidière, Aliou Dia. Il informe que le Sénégal a réalisé, globalement, un bon hivernage. Il dit s’attendre à une production record concernant la filière arachidière. « Cela est possible parce que nous avons eu 4 vagues de semis et les trois premières vagues ont permis d’avoir un bon hivernage. Cependant, pour la dernière vague, à Matam et Bakel, on a eu des déficits. Mais cela n’a pas un impact important sur la situation alimentaire de ces départements », ajoute le leader de Forces paysannes.

Si le Sénégal a réalisé un bon hivernage, se réjouit Aliou Dia, c’est grâce aux bonnes dispositions prises par l’État. « Nous avons tous félicité les opérateurs qui ont servi des semences de qualité à temps permettant aux paysans de faire des emblavures extraordinaires cette année », dit-il. Toutefois, le ministre souligne « l’équation de taille », une bonne valorisation de cette production pour éviter ce que d’aucuns appellent l’effet du King à savoir de bonnes productions qui entraînent des recettes médiocres ? »

Pour une bonne commercialisation de l’arachide, le porte-parole du Comité de suivi de la campagne, Aliou Dia propose à l’État de fixer le démarrage de la campagne avant le 1er décembre 2017. D’après le leader de « Forces paysannes », démarrer la commercialisation de l’arachide dès ce mois de novembre permettra d’éviter le bradage de l’arachide.

Toutefois, Aliou Dia salue les dispositions prises par l’État en payant 85% des dettes et en s’engageant à payer le reste de toutes les dettes dues aux opérateurs et aux huiliers avant le démarrage de la campagne. « Les huiliers attendaient près de 5,4 milliards de FCfa ; l’État a pris les engagements de les résorber », a indiqué Aliou Dia. Il a annoncé que le Premier ministre va présider, le 24 octobre prochain, un conseil interministériel sur la commercialisation de l’arachide.

Le Comité national interprofessionnel de l’arachide (Cnia) va se réunir aujourd’hui pour proposer au gouvernement un prix au producteur, a indiqué, hier, le ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural, Papa Abdoulaye Seck. Le ministre a insisté sur le fait que le prix proposé par le Cnia doit «tenir compte du fait que la production mondiale d’arachide va augmenter cette année et que les cours mondiaux sont bas ». « Nous voulons tous un prix juste, c’est-à-dire un prix rémunérateur pour les acteurs, supportable par le budget des consommateurs et par ceux qui sont censés triturer la graine pour que nous puissions avoir de l’huile. Nous sommes d’accord sur ces grands points de réussite d’une campagne de commercialisation », a déclaré Papa Abdoulaye Seck.

Cependant, le porte-parole du Comité de suivi de la commercialisation arachidière, Aliou Dia invite l’État à encourager le Cnia à fixer « un prix permettant aux uns et aux autres de se retrouver ». « Il faudra qu’on tienne compte qu’il y a une baisse sur le plan international et une augmentation de la production. Si l’on ne tient pas compte de ces données on risque de fixer une barre qui ne permettra ni aux huiliers ni aux paysans de se retrouver dans ce prix », avertit Aliou Dia.

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