Implication des femmes pour l’autosuffisance alimentaire, le réseau «Bène Bop» indique la voie.

 

« Bène Bop », est un réseau de 21 groupements de femmes. D’aucuns excellent dans la transformation de céréales et de fruits, d’autres sont dans le maraîchage et la présidente Mme Traoré née Ndèye Thiaw a, quant à elle, aménagé des hectares pour une polyculture.

Quelque part dans la lisière du quartier Gourel Barry, s’étendent quelques 8 ha de terre sur lesquels Mme Traoré née Ndèye Thiaw et 3 jeunes ont emblavé de l’arachide, un peu d’oseille et de pastèques.

« Cela fait quatre saisons que nous nous déployons ici. Cette année je ne suis qu’avec trois jeunes engagés à m’accompagner. Les quatre groupements que j’avais encadrés l’année dernière ont désisté faute de moyens. Les deux se sont reconvertis dans le maraîchage, et les deux restants ont tout simplement jeté l’éponge », a d’entrée de jeu révélé Mme Traoré. Pour la présidente du réseau « Bène Bop », il est difficilement « imaginable que l’on puisse développer notre pays dont l’économie repose sur l’agriculture sans l’agriculture ». C’est pourquoi, « j’ai fait mienne la préoccupation du chef de l’Etat consistant à miser sur l’agriculture, un pilier essentiel du plan Sénégal Emergent, pour atteindre l’autosuffisance alimentaire. Il s’y ajoute le fait que je veux montrer aux jeunes et aux femmes qu’il y a bel et bien des opportunités économiques à saisir chez nous », a-t-elle ajouté.

Ndèye Thiaw a commencé à récolter son arachide qui a cette année bien donné, et elle s’est félicité de l’accompagnement du ministre des affaires étrangères et des sénégalais de l’extérieur, Me Sidiki Kaba, avec l’entregent duquel elle a pu bénéficier de semences subventionnées du ministère de l’agriculture. Mme Traoré d’exprimer également sa gratitude à l’endroit du directeur régional du développement rural et du chef du service départemental du développement rural pour leur accompagnement et leur appui en semences horticoles. La présidente du réseau « Bène Bop » de remercier également Tidiane Sidibé pour son concours en engrais. Seulement, elle invitera les pouvoirs publics centraux, à travers les projets et programmes en cours dans la région et les différents ministères à davantage les assister, surtout en termes de terres, de matériel agricole et de fonds de roulement. « Nous n’avons pas de mer encore moins d’usines, nous n’avons que nos terres qui sont du reste fertiles, il faut que nous croyions en nous-mêmes pour faire bouger les lignes dans le domaine agricole et pastoral.

Boubacar Dembo TAMBA / www.tambacounda.info /