Une justice aux abois de l’injustice.

 

La justice sénégalaise est présentement sous les feux de la rampe. Ce, depuis le procès de Karim Wade, en passant par celui de Khalifa Sall. Le moins que l’on puisse dire, c’est que nous avons une justice «aux ordres» et des magistrats qui servent parfois la cause du pouvoir et non de la justice. Ils doivent un jour répondre de leur imposture devant le tribunal du peuple. Il est inconcevable que pour l’envie de satisfaire les besoins d’égo d’untel, des magistrats qui ont la tâche de rendre justice équitablement au peuple, rentrent dans une logique partisane et partiale. Aujourd’hui, c’est une lapalissade de dire que jamais les Sénégalais n’ont aussi douté de leur justice. Face à cette situation, c’est aux magistrats eux-mêmes d’agir. La responsabilité de réformer le secteur de la justice incombe certes au gouvernement, mais il serait irréaliste de s’attendre à ce que le Ministère de la Justice nettoie les écuries d’Augias. Il faudrait mettre en place un système efficace pour renforcer l’éthique et redorer le blason terni de la magistrature sénégalaise. Cela passe par une autocritique nécessaire qui, outre le fait qu’elle peut être une bonne thérapie de groupe, contribuera à rapprocher la magistrature de l’opinion publique. Les magistrats sénégalais et leurs structures représentatives pourraient aussi publier une sorte de livre blanc de la magistrature, qui dénoncerait les brebis galeuses parmi les juges et qui permettrait aux citoyens de refuser de se présenter devant les juges décriés par leurs confrères. Cela permettra surtout de redonner confiance dans la justice de notre pays.

Domou rewmi

rewmi.com