
Les conseillers ont ce mercredi voté le budget 2018 de la mairie de Tambacounda. Il s’équilibre en recettes et en dépenses à la somme de 1 473 427 995 francs contre 1 597 940 759 francs, soit une baisse de 124 512 764 francs en valeur absolue et 7.79% en valeur relative. Une baisse que le rapporteur général expliquera par le fait que les conseillers voulaient un budget sincère et réaliste.
Il est voté, le budget 2018, le tout dernier du genre de la mandature actuelle. Il a été revu à la baisse, et l’on évoque le réalisme et la sincérité. En effet, le budget 2018 s’équilibre en recettes et en dépenses à la somme de 1 473 427 995 francs contre 1 597 940 759 francs, soit une baisse de 124 512 764 francs en valeur absolue et 7.79% en valeur relative.
Un excédent de fonctionnement de 250 000 000 de nos pauvres francs a été capitalisé et cela traduit la volonté de l’équipe municipale de faire davantage dans les investissements.
Par rapport à la gestion de l’année 2017, 8 955 520 francs en fonctionnement et 6 444 095 francs en investissement ont été reportés. Il faut noter que les dépenses en section d’investissement sont quantifiées dans l’ordre de 286 444 095 francs. Dans ce sillage, l’adjointe au maire Bâ Oumou Diallo proposera que le montant de 7 500 000 francs proposés pour la réhabilitation du marché central soit revu à la hausse, compte tenu de l’ampleur des travaux à y effectuer. Son argumentaire est que l’occupation anarchique de la voirie à ce niveau pose un réel problème de sécurité, et que ces travaux pourraient grandement contribuer à améliorer les recettes de la collectivité, en ce sens que l’institution verra plus clair sur les cantines et autres étales qui s’y trouvent. Bâ Oumou a magnifié l’implication de Bouna Cissokho dans le domaine qui est le sien avec le travail remarquable fourni dans la dynamique de l’amélioration des recettes, et qui prouve à suffisance que seule Tambacounda doit compter, et que chaque jeune doit pouvoir apporter sa contribution à la construction de l’édifice. Il s’y est ajouté la problématique consistant à faire des lotissements pour accroître les recettes tout comme les récurrentes problématiques de l’éclairage public et de l’expérimentation des feux tricolores au niveau de certains carrefours sensibles pour atténuer les risques d’accidents et mettre un terme à une certaine forme d’anarchie constatée dans la circulation.
Une politique de révision des taxes municipales.
Le constat fut amer, la commune ne pouvait dépasser un taux de recouvrement de 50% sur les trois dernières années. Une option a été prise de réviser les taxes à la hausse en 2016 et, de l’avis du rapporteur général, cela a permis de « booster les recettes dans certains secteurs sous évalués ». Le même document indique de nouvelles niches de recettes sont identifiées et des hausses sont prévues à l’endroit de certaines multinationales, et non des pauvres petits vendeurs.
Les taxes sur l’occupation de la voie publique ou du domaine public, tout comme la taxe sur la publicité sur toute l’étendue du territoire communal sont les deux principaux axes majeurs concernant la révision des taxes qui sont au nombre de 24 au total. Là-dessus, Samba Gigue, Mady Danfa poseront la problématique de la publicité opérée par une multinationale dans l’espace communal, le non-paiement du moindre sou par la Sodefitex soumis à un régime d’exonération d’impôts locaux et qui, à leur avis, ne sont pas de nature à aider générer la collectivité. Bounama Kanté de préciser que pour la multinationale indexée, celle-ci a créé 80 emplois et s’est acquittée de ses charges auprès de l’institution municipale.
Des tableaux comparatifs des taxes existantes et celles à créer ou majorer devrait faciliter le travail, et la soumission de cette proposition à l’approbation du conseil devrait précéder le vote du budget en ce sens que cette proposition doit avoir des impacts sur le budget, avait d’entrée de jeu posé le conseiller Mamadou Kassé. Une nouvelle grille tarifaire des taxes ainsi que certaines hausses sont admises par le conseil municipal.
Un esprit de patriotisme fort à saluer.
L’ambiance était bon enfant. L’observateur que nous étions, est tombé sous le charme de a grandeur d’esprit des conseillers présents. L’on avait du mal à faire le distinguo entre les conseillers membres de la mouvance présidentielle et ceux de l’opposition. Cela s’est illustré par l’intervention pertinente et objective du conseiller Noël Bacourine qui s’est félicité de ce qu’il a considéré comme étant des points positifs, non sans avoir posé quelques préoccupations comme par exemple la revue à la baisse de certains montants affectés au cabinet du maire, notamment en termes de dotation en carburant. « Que les projets se réalisent », a-t-il souligné.
La présidente de la commission des finances, celle des transports, le président de la commission « jeunesse », ont tour à tour salué l’esprit d’ouverture et de partage du maire qui leur a accordé sa confiance en les mettant dans de bonnes conditions de travail.
Un cheveu sur la soupe : le retard ou l’absence des conseillers.
Pour une session convoquée à 9h, les premiers conseillers sont arrivés dans la salle de délibération plus d’une heure après. La session démarrait, le quart après 12h avait déjà sonné. Cela pose le problème du faible niveau de respect vis-à-vis des populations dont ils portent le mandat. Par moments, il faut envoyer un véhicule chercher des conseillers ! Au nom de quoi justement ? Les conseillers doivent délibérer et conduire les affaires de la cité, il leur faut, pour certains en tous cas, une dose supplémentaire de patriotisme et de sérieux.
Boubacar Dembo TAMBA / www.tambacounda.info /








