Gouvernance des ressources minières : 200 élus locaux de 4 régions formés

 

Enda Diapol a lancé, à Saint-Louis, un atelier qui concerne, outre la région nord, dans les zones minières de Kédougou,  Matam et Thiès, pour une durée de 21 mois. Ces rencontres doivent permettre, à travers le lancement d’un baromètre, de former les élus dans la promotion des droits des communautés.

L’Etat du Sénégal, dans le cadre de la gouvernance des ressources minières, a mis en place divers mécanismes, comme l’adhésion à l’Itie (Initiative pour la transparence dans les industries extractives), avec pour finalité,  travailler à ce que les populations à la base puissent être impactées positivement par ces diverses ressources. Mais, malgré tout, dans ces localités, des problèmes de santé publique, de non-respect des normes environnementales, de sécurité au travail, d’expropriations de terre et de chômage des jeunes subsistent toujours. C’est pourquoi, d’après Mamadou Abdoulaye Mbengue, secrétaire exécutif d’Enda Diapol, «  la mise en place de ce baromètre de mesure de l’action des élus locaux, dans la promotion des droits des communautés, doit permettre de les outiller afin d’anticiper et d’alerter sur d’éventuels problèmes». Pour lui, il est important, à Saint-Louis, d’attirer l’attention des élus sur les changements à venir, avec l’exploitation des ressources gazières, qui va impacter sur le travail des pêcheurs, en général.  Aussi, ces rencontres doivent-elles permettre aux  citoyens de connaître leurs droits, avec la participation des différentes autorités. Ce projet, financé par Oxfam à hauteur de près de 100 millions de FCfa (190 547 US $), vise Tomboroncoto/Mako   (Kédougou), Ndendory (Matam), Darou Khoudoss (Thiès) et Saint-Louis commune. Il cible principalement les femmes, jeunes, élus locaux des communautés des zones minières.

Il s’agira de contribuer à l’amélioration de la transparence et la promotion de l’équité de genre dans la gestion de ces ressources  au niveau des localités susmentionnées à travers le renforcement de capacités, la communication et le plaidoyer, le monitoring de l’action publique locale, etc.

Ce projet, développé par Enda Diapol et ses partenaires, est intégré dans le programme 2018-2020 d’Oxfam intitulé « Pour un engagement citoyen en faveur de la transparence et de la redevabilité des ressources extractives et financières ».

L’objectif ultime dudit programme est que « davantage de ressources publiques, provenant des industries extractives, soient consacrées à des investissements favorables aux pauvres et améliorent les moyens d’existence, le bien-être social (santé, éducation, protection sociale) et la justice de genre ».

Entre autres attributaires du projet, les communautés de base, bénéficiaires des effets induits de la gouvernance légitime des ressources extractives dans lesquelles 176 jeunes et femmes (élus locaux ou membres d’organisations) verront  leurs capacités être renforcées, tandis que 200 conseillers municipaux des collectivités locales partenaires se soumettront aux évaluations périodiques.

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