Fistule : le MSAS pense à l’inscription d’une ligne budgétaire.

 

Le ministère de la Santé et de l’Action sociale envisage de mettre à l’étude, l’inscription d’une ligne budgétaire pour la prise en charge de la fistule obstétricale, a appris l’APS.

’’Le Directeur de cabinet du ministère de la Santé et de l’Action sociale, Dr Aloyse Diouf, a annoncé que l’inscription d’une ligne budgétaire pour la prise en charge de la fistule sera mise à l’étude’’, indique un communiqué transmis l’APS, jeudi.

M. Diouf intervenait mercredi, à la suite des recommandations et conclusions du panel sur le financement de la prise en charge obstétricale, organisé par la Direction de la santé de la mère et de l’enfant (DSME) avec l’appui du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA).

Ce panel s’est tenu lors de la célébration de la journée internationale pour l’élimination de la fistule obstétricale, axée sur le thème : ‘’Ne laissons personne à côté : engageons-nous à éliminer la fistule maintenant.’’

M. Diouf a réaffirmé l’engagement du gouvernement à éliminer la fistule obstétricale d’ici 2030, conformément aux objectifs de la stratégie nationale.

Selon lui, la lutte contre la fistule matérialise la volonté politique du gouvernement d’assurer l’accès universel au service de qualité, de la santé de la mère et de l’enfant.

Saluant la collaboration entre l’UNFPA et ses partenaires intervenant dans cette lutte, sa représentante résidente, Cécile Comparoré Zougrana, a pour sa part soutenu que grâce à cette coopération fructueuse, 798 femmes ont retrouvé leur dignité et une nouvelle vie au Sénégal entre 2012 et 2017.

La représentante résidente de l’UNFPA s’est également félicitée de la disponibilité d’un personnel qualifié pour réparer les fistules obstétricales dans plusieurs régions, comme Tambacounda, Kolda, Kédougou, Ziguinchor, Matam, qui sont selon elle, des ’’zones de forte prévalence’’.

Elle a insisté sur la nécessité de relever le défi du financement du plan stratégique de lutte contre la fistule, précisant qu’il faut explorer toutes les sources de financements domestiques qui permettront aux femmes de bénéficier d’une prise en charge gratuite de manière pérenne.

Quinze femmes victimes de fistules ont reçu à cette occasion, des kits de dignité des mains du directeur de cabinet du ministère de la Santé et de l’Action sociale, de la représentante résidente de l’UNFPA, de la directrice de l’hôpital général de Grand-Yoff (HOGGY) et du chef de son service urologie. ’’La fistule touche principalement les filles adolescentes et les femmes les plus vulnérables et les plus pauvres de la société, et ou vivant dans les zones enclavées, loin de tout service médical’’, rappelle le texte.

Il indique que chaque année, 50 mille à 100 mille femmes développent la fistule. Au Sénégal, il noté 400 nouveaux cas chaque année.

AMN/ASG/OID/APS /