
Il y a des contrées de la région naturelle du Sénégal oriental qui ont payé un lourd tribut dans l’émigration clandestine. Depuis au moins un an et demi, l’ONG « La Lumière » joue sa partition pour prévenir ou fixer des jeunes dans les communes de Kothiary, Koulor, Missira et Dialacoto. L’expérience a enchanté des femmes du Boundou qui cherchent elles aussi à entrer dans les bonnes grâces de « La Lumière ».
Des femmes du village de Gouta, localité située dans le Boundou, dans la commune de Dianké Makhan plus exactement, ont donné de la voix pour solliciter le concours de l’ONG « La Lumière ». Ici, ce qui est plus qu’intéressant dans le cadre de la lutte contre l’émigration clandestine, c’est quand ce sont les femmes qui mettent les pieds dans les plats. C’est un secret de polichinelle que de dire que dans des familles polygames du Boundou, quand un enfant traverse la manche et parvient à s’occuper de ses parents restés au village, il est mieux considéré que ceux qui tournent encore les pouces au village. Sous ce rapport, il est très clairement établi que ce sont par endroits les femmes qui encourageaient leurs rejetons à s’exiler. Malheureusement, raconteront nos sources, toutes des femmes de Gouta, la réussite n’était toujours pas au bout de l’effort, pire, les pertes en vies humaines qu’elles ont subies dans le Boundou sont énormes, sinon plusieurs d’entre ces candidats à l’émigration reviennent malades et traumatisés. Ceux qui parviennent rarement à franchir la méditerranée, mettent encore un temps fou à pouvoir bénéficier de papiers et, par voie de conséquence, à pouvoir travailler.
Ces femmes s’en sont ouvertes au secrétaire exécutif de « La Lumière » car, soutiendront-elles, leur intime conviction est et demeure qu’avec un bon projet bien porté sur place, au bout de trois années, les résultats pourraient être visibles et plus qu’enchanteurs. Elles ont fait allusion au projet d’embouche bovine de Kothiary et Koulor où 243 jeunes s’activent, celui de culture hivernale et de maraichage de Dialacoto avec 100 jeunes et de Missira avec 23 jeunes. Les femmes de Gouta veulent maintenant exceller dans la prévention et la fixation des jeunes. La volonté est bien accueillie par le secrétaire exécutif de « La Lumière » qui signifiera monter sur ses grands chevaux pour aider les jeunes à élaborer des plans d’affaires, en tous cas ceux qui se sont formalisés et, Ibrahima Sory Diallo dira avoir posé le problème au chef de l’exécutif régional, histoire d’examiner les voies et moyens de saisir les nombreuses opportunités économiques qu’offrent les projets et programmes du gouvernement, notamment ceux de la Délégation à l’Entreprenariat Rapide (DER) ou de l’Agence de Développement Local (ADL).
Boubacar Dembo TAMBA /www.tambacounda.info /