
Emmanuel Desfourneaux voit une similitude entre le président sortant de la République du Mali, Ibrahima Boubacar Keita dont le mandat présidentiel a été remis en jeu, lors de l’élection présidentielle malienne tenue hier, dimanche 29 juillet, et son homologue sénégalais, le président Macky Sall. |
Invité du jour de l’émission Objection de la radio Sud fm (privée), le Directeur général de l’Institut de la Culture afro-européenne à Paris a presque prédit un destin commun pour ces deux chefs d’Etat, concernant leur souhait d’obtenir un second mandat présidentiel à la tête du Mali et du Sénégal.
Selon lui, même si le contexte malien est différent de celui du Sénégal, il n’en demeure pas moins que Macky Sall et Ibrahima Boubacar Keita sont aujourd’hui, tous les deux, confrontés aux mêmes incertitudes. Des incertitudes, selon toujours l’invité de notre confrère Baye Oumar Guèye, fait que les deux chefs d’Etat, candidats à leur propre succession pour un second mandat, «ne sont pas sûrs de passer au premier tour». Poursuivant son analyse, Emmanuel Desfourneaux rappelant la brillante élection de Macky Sall et d’IBK respectivement à la tête du Sénégal et du Mali, lors des présidentielles de 2012 (pour Macky Sall) et 2013 (IBk) avec des suffrages assez forts dépassant la barre des 60% pour légitimer leurs actions, note les mêmes interrogations à la fin des mandats des deux chefs d’Etat. «Il y a une incertitude qui pèse sur eux et pour la première fois, on voit à l’issue d’un premier mandat, qu’il y a beaucoup de questions qui se posent. La question du chômage se pose au Sénégal de la même façon qu’au Mali. Il y a corruption qu’on le veuille ou non et même si Macky Sall en a fait son cheval de bataille, il n’en demeure pas moins que cette question est soulevée par l’opposition. Les deux chefs d’Etat sont également mis en difficulté sur la question de la bonne gouvernance mais aussi sur les objectifs qu’ils avaient définis en début de leur mandat et qu’au final, ils n’ont pas eu la capacité d’atteindre». sudonline.sn / |