
L’artiste ’’Sister Fa’’, de son vrai nom Fatou Mandiang Diatta, s’est dite satisfaite des résultats de son engagement en faveur de la protection des droits de l’enfant et des filles dans la zone sud du Sénégal, où elle a lancé en 2013 un projet exécuté suivant une approche artistique.
Le projet mis en œuvre en partenariat avec l’ONG “World Vision’’, cible les communautés locales à travers les clubs de jeunes filles, pour lutter davantage contre les pratiques traditionnelles jugées néfastes comme l’excision, les mariages et grossesses précoces.
Il est déroulé de concert avec les centres conseils ado qui interviennent dans le volet encadrement, mais aussi les Centres académiques d’orientation scolaire professionnel (CAOSP) et les inspections médicales des écoles.
“Depuis le début du projet en 2013, j’ai fait plus de trente villages de la région avec une approche artistique’’, stratégie inspirée de “ce que j’ai pu retenir d’un grand artiste’’ selon qui “la musique commence là où la parole s’arrête’’, a-t-elle déclaré à l’APS.
“Aujourd’hui, je suis très satisfaite car nous avons des jeunes capables de porter leurs doléances et d’apporter la bonne information aux parents dans le cadre de la lutte contre les violences faites aux enfants’’, a dit “Sister Fa” désormais établie en Allemagne.
Dans la conduite des activités de ce projet, les membres des clubs de jeunes filles sont amenés à sillonner les rues et ruelles des communes et villages pour sensibiliser les parents d’abord, leurs pairs ensuite, sur les méfaits des violences faites aux filles, a expliqué l’artiste, qui effectue actuellement une visite d’évaluation du projet dans les collectivités locales de la région de Kolda.
L’artiste compte renforcer davantage cette “approche communautaire”, au regard des résultats obtenus par le projet qui a fait l’objet d’une évaluation communautaire dans les communes de Coumbacara, Dialambéré et Dabo.
Si l’on en croit “Sister Fa’’, ce projet est désormais appelé à être pérennisé par les membres des clubs de jeunes filles et les parents dans l’espoir d’étendre ses actions dans tout le Fouladou.
A ses yeux, la jeunesse constitue “un levier incontournable pour vaincre les pratiques traditionnelles néfastes” comme l’excision, les mariages et grossesses précoces.
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