
La Présidentielle du 24 février prochain a été lancée officiellement, ce lundi. Les hostilités sont ouvertes. Et les divergences entre la majorité et l’opposition s’intensifient davantage. Et chacun veut imposer sa vision à l’autre, sans lâcher du lest. Une conséquence du vote au « forceps de la loi sur le parrainage, sans dialogue, sans concertation », est passée par-là.
Le Sénégal ira-t-il vers des élections apaisées ? Ou ira-t-il vers une non-élection en février 2019 ?
Des équations que tente de résoudre, à sa manière, l’opposition regroupée au sein du Front de résistance nationale (Frn). Tout en allant recueillir les parrains conformément à la loi, il va se battre, à l’intérieur du processus, sur deux fronts contre le régime de Macky Sall qui a « imposé sa vision ». Une manière d’éviter aussi de s’exclure des champs de bataille ouverts ça-et-là.
Au Sénégal, reconnaissons-le, il y a peu d’accords entre le pouvoir et l’opposition, depuis 2012. Il y a aussi absence de dialogue entre la majorité et l’opposition. Une situation qui crée souvent de la suspicion. L’amplification, par exemple, de la rumeur de l’existence de trois fichiers électoraux en est une parfaite illustration.
Pour les recours juridictionnels, l’opposition qui dénonce le manque de « vitalité démocratique du Sénégal » veut annuler, ce mardi, l’arrêté du ministre de l’Intérieur auprès de la Cour constitutionnelle. Ensuite, sur le plan politique, au niveau de la rue, mettre la pression sur le Gouvernement afin d’exprimer son désaccord contre une telle loi. Un sit-inest prévu, ce 4 septembre devant le ministre de l’Intérieur pour exiger et l’accès au fichier et l’annulation des parrainages et la mise en place d’une autorité fiable chargée d’organiser des élections sincères et transparentes.
Ainsi, on va inéluctablement vers un rapport de forces en perspective sur le terrain politique. Tous les éléments sont là …Pour une explosion voire une implosion du landernau politique.
Que Dieu nous en garde!
senego