Tambacounda: Bisbilles au sein de la zone 2 B de l’Odcav, l’inoxydable Moulaye Konaté salue la « sagesse » du président de l’Oncav.

 

Surveillant temporaire de travaux, (il gère un chantier de bâtiment familial), Moulaye Konaté dira regretter les frottements intervenus au sein de la zone 2 B de l’Odcav de Tambacounda, et qui a d’ailleurs valu l’arrêt des navétanes dans ladite zone par le chef de l’exécutif départemental. Le président de l’Orcav soutiendra se féliciter de la sagesse du président de l’Oncav qui, à son avis, veut préserver la cohésion du mouvement. Moulaye Konaté s’est aussi offusqué de l’état de dénouement dans lequel baigne le département de Bakel depuis des lustres.

Moulaye Konaté prépare activement les phases nationales de l’Oncav que la capitale du Fouladou va abriter dès le début du mois prochain mais, en attendant, il veille comme du lait sur le feu, sur un chantier familial autour duquel nous l’avons d’ailleurs trouvé, entrain de roder. L’inoxydable président de l’Orcav de Tambacounda soutiendra être peiné par la situation de la zone 2 B de Tambacounda om un feu couvait depuis l’année dernière, et qui s’est malheureusement poursuivi cette année avec de grosses braises. D’ailleurs la bisbille a conduit l’autorité préfectorale à suspendre les activités de ladite zone. « Nous pouvons échanger chaudement entre nous et dans les structures, c’est cela d’ailleurs le fort de notre mouvement mais, une fois dehors, nous sommes des frères, la solidarité agissante, le respect de nos textes et la fraternité doivent toujours être de mise et non des querelles de ce genre qui ne nous honorent guère », a expliqué Moulaye Konaté qui, en responsable, n’a pas voulu entrer dans certaines considérations. Le patron de l’Odcav laissera entendre que « la sagesse » du président de l’Oncav a prévalu d’autant plus que « celui-ci ne cherche qu’à préserver l’unité du mouvement à travers le respect de ses instruments juridiques en vigueur ». Pour rappel, une fronde est née dans cette zone avec la contestation de l’autorité du président élu par une bonne frange des délégués, laquelle fronde avait conduit le président national du mouvement à suspendre les activités au sein de cette zone. Une mission y a été dépêchée, les protagonistes entendus et, à la suite de cette mission, le président de l’Oncav a paraphé une circulaire dont la quintessence a été saisie et interprétée différemment. Le problème persiste entre les deux camps et, des sources dignes de foi indiquent que le président de l’Oncav a tranché en faveur de la « légitimité et de la légalité «, donc du président « décrié » et de son équipe dans une note dont les autorités administratives auraient été ampliatrices.

« Bakel a toujours été oublié par les tenants du pouvoir, du moins depuis plusieurs années maintenant »

Moulaye Konaté n’y est pas allé avec le dos de la cuiller pour décrier la situation qui prévaut au niveau du département de Bakel, et qui a occasionné une grande procession le lundi dernier. « Depuis Cheikh Cissokho, nous n’avons pas eu de grands directeurs généraux encore moins de ministre pour poser ou trouver des alternatives crédibles à nos grands maux. Bakel est enclavé tant au plan interne qu’externe, le département n’est pas suffisamment couvert par le réseau de téléphonie moderne et par l’internet haut débit, nous n’avons pas de structures sanitaires dignes de ce nom, nos jeunes tournent les pouces, les aménagements hydro agricoles battent de l’aile, bref, tout va mal à Bakel », a pesté le président de l’Asc Sanda de Ndiayga 3 visiblement courroucé. N’empêche, il invitera les autorités centrales à penser à Bakel pour transcender ce que le chef de l’Etat a appelé « une injustice sociale » car, son intime conviction est que c’en est vraiment une, et de taille.

Boubacar Dembo TAMBA / www.tambacounda.info /