«Les policiers sont susceptibles de radiation en cas de torture sur les détenus », prévient Josette Marceline Lopez Ndiaye

 

Josette Marceline Lopez Ndiaye, de l’Observatoire nationale est dans la continuation de la formation des officiers de police judiciaires et les agents de l’administration pénitentiaire. « Hier, mercredi 5 septembre 2018, nous étions là pour la police et aujourd’hui nous sommes là pour la gendarmerie. Et tout cela rentre dans le cadre de notre mission qui est d’être un mécanisme de prévention contre les tortures, les traitements inhumains et dégradants dans les lieux de privation de liberté, pour dispenser certaines formations à ces agents qui sont en relation avec des personnes souvent privées de liberté. Puisqu’ils sont appelés à les interpeller et procéder à des enquêtes », soutient-elle.

Le Sénégal a été l’un des premiers pays africains à avoir ratifié les conventions des nations unies contre la torture et le protocole facultatif additionnel à cette convention, rappelle Lopez Ndiaye. Donc, précise-t-elle, nous n’avons pas le droit de se taire. «Compte tenu de nos engagements internationaux, il est inadmissible de voir des comportements pareils de la police qui extorquent des aveux sous l’effet de la torture», a-t-elle avancé.

«Qu’ils (les gendarmes) sachent qu’aujourd’hui ces pratiques ne continuent plus ». Car, informe la dame de l’Observatoire national des lieux de liberté de ce jour (ONLPL) que les sanctions prévues sont très graves et, « les agents peuvent encourir même la radiation au cas où ils seraient pris à les commettre. »

Josette Marceline Lopez Ndiaye s’exprimait en marge de l’atelier de formation des officiers de la police judiciaire et des administrations pénitentiaires, une occasion pour les mettre en garde contre la sévérité de la loi qui ne supporte plus qu’il y’ait aucune torture.

pressafrik