La grève des agents de l’Agence de Presse Sénégalaise (APS) impacte gravement les rédactions de la presse sénégalaise. Les rédacteurs en chef que nous avons interrogés pestent et affichent un soutien à leurs confrères. Ils n’ont pas de dénoncer la mise en place du Bureau d’Information Gouvernementale (BIG) dont les moyens ayant servi à sa mise en place auraient pu servir à renforcer l’APS.
L’Agence de Presse Sénégalaise mise en place depuis 1959 est en train de vivre des heures sombres. Ses travailleurs n’en peuvent plus des conditions plus que difficiles. L’Internet et le téléphone coupés, des salaires qui tardent parfois sans compter bien d’autres difficultés. C’est ce qui explique leur mot d’ordre de grève de 96 heures décrété ce lundi 6 septembre.
Ce mouvement d’humeur n’est pas sans conséquences pour les médias sénégalais. Ce grossiste de l’information, pourvoyeur de dépêches pour les quotidiens, télévisions et radios est à sec. Les rédacteurs en chef que PressAfrik a interrogés ont estimé que l’Etat est en train de laisser APS mourir de sa belle mort.
Le Secrétaire général de la section syndicale Synpics de l’APS, Bamba Kassé liste les points de revendication : «la non effectivité de la restructuration de l’Agence, ordonnée par le Président de la République depuis janvier 2018, la détérioration continue des conditions de travail, entres autres».
Selon le rédacteur en chef du journal «Le Quotidien», cette «situation que vivent les agents de l’APS ne grandit pas nos autorités et cela dénote d’une absence de volonté politique forte de leur part surtout pour le secteur de la presse aussi publique que privée».