Absence d’assesseurs, de liste électorale, de terminaux biométriques imposés à la dernière minute ou de personnel sachant les manipuler, avaient entraîné de longues files d’attente samedi matin devant des centaines de bureaux de vote dans tout le pays.
Certains ont finalement pu ouvrir avec retard et leur fermeture a été décalée. Pour d’autres, plus de 400, la Commission électorale indépendante (CEI) avait décidé de reporter le vote d’une journée, décrétée fériée dans l’urgence par la présidence.
Ces couacs dans l’organisation n’ont pas manqué d’alimenter les critiques contre la CEI, alors que trois millions de personnes ont bravé les menaces des talibans et du groupe Etat islamique (EI) pour faire entendre leurs voix.
«Victoire du peuple afghan»
«La majeure partie des problèmes proviennent du manque d’habitude dans l’utilisation de ces terminaux biométriques», a estimé Naeem Asghari, du Forum pour des élections libres et équitables en Afghanistan, une ONG.
Pour un observateur international, «c’est une victoire du peuple afghan qui n’a été découragé ni par les bombes, ni par l’incompétence» administrative. Près de 170 personnes ont été tuées ou blessées dans les violences qui ont entouré le scrutin. Un attentat-suicide a tué 15 personnes et blessé 20 autres à Kaboul et plus de 70 roquettes se sont abattues sur la ville de Kunduz (nord).
Plus de 2500 candidats sont en lice pour les 249 sièges de la chambre basse du parlement. Les résultats préliminaires sont attendus le 10 novembre.
(nxp/ats)



