Rome «Non à Salvini et au racisme»

 

Le décret anti-migrants défendu par le ministre de l’Intérieur et chef de file de la Ligue (extrême droite), Matteo Salvini attise la colère de la gauche radicale et des milieux associatifs en Italie.

Venus d’une cinquantaine de villes à travers toute l’Italie, ces manifestants, militants de la gauche radicale ou du milieu associatif, ont défilé sous le soleil pour dire «non à Salvini et au racisme», selon l’un de ses manifestants, Sergio Serraino. «Black lives matter» (les vies noires comptent), «Accueil pour tous», «Ouvrez les frontières», beaucoup de banderoles défendaient les droits des migrants, venus en masse à ce grand rassemblement.

Selon M. Serraino, de l’association Emergency, qui vient en aide aux migrants, ils auraient pu être plus nombreux. Mais au moins cinq bus ont été empêchés par la police de poursuivre leur chemin.

Exit les séjours humanitaires

Le Sénat italien a voté mercredi la confiance au gouvernement sur ce décret-loi très controversé. Il s’agit de la première étape avant un vote définitif à la Chambre des députés, attendu fin novembre.

Le texte remplace en particulier les permis de séjour humanitaires, actuellement octroyés à 25% des demandeurs d’asile et d’une durée de deux ans, par divers autres permis, comme «protection spéciale», d’une durée d’un an, ou «catastrophe naturelle dans le pays d’origine», d’une durée de six mois.

Il prévoit une procédure d’urgence afin de pouvoir expulser tout demandeur se montrant «dangereux». Il réorganise aussi le système d’accueil des demandeurs d’asile, qui étaient encore 146’000 fin octobre et seront regroupés dans de grands centres par mesures d’économies.

Dans le volet sécurité, le texte généralise l’utilisation des pistolets à impulsion électrique et facilite l’évacuation des bâtiments occupés.

(nxp/ats)